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DESGODINS ET YERKALO

Ce qui fait la curiosité de Yerkalo,

ce sont les petits puits d’eau salés creusés entre les énormes galets de granit qui forment le lit même du Lan-tsang-kiang (pour les francophones Mekong), au-dessus des eaux basses et moyennes, sur les deux rives.

Ces puits ont de 4 à 7 mètres de profondeur. Dans certains puits l’eau salée semble suinter à travers les fissures de la roche, ou entre les galets dont les parois du puits sont formées.

Dans d’autres, elle semble sourdre en remontant du fond même du puits. Sur la rive droite, il y a même une source salée qui coule à fleur de terre.

Toutes ces eaux sont thermales, mais pas au même degré. Le thermomètre centigrade, plongé dans une dizaine de puits de la rive gauche, varia entre 24° et 47°.

Huit litres d’eau que je fis évaporer séparément à la maison donnèrent chacun un dixième de litre de sel sec et tassé.

On affirme, avec raison, que l’eau de la rive droite donne plus de sel et de meilleure qualité.

Sa couleur sur les deux rives est aussi différente : le sel de la rive droite, quand il est pur, est d’un blanc rosé; celui de la rive gauche, d’un blanc jaunâtre, ce qui peut provenir uniquement de la différence d’argile dont les terrasses d’évaporation sont formées

EXTRAITS tirés du.Bulletin de la société de Géographie – Novembre 1876 – par Auguste Desgodins (MEP) –  Paris – Librairie Ch. Delagrave-  Editeur de la société de géographie

DMC complétée en la fête de Saint Thomas l’apôtre