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Les curés de Yerkalo

Préliminaire général :

Le village de Yerkalo est situé à trois cent mètres au dessus du Mékong, sur la rive gauche.
Le plateau de Yanjing se divise en deux plaines sœurs séparées par un profond ravin dont le torrent alimente les cultures. D’un côté Petine, le village Mosso tibétain appelé Xia-Yanjing (Yanjing inférieur), de l’autre , c’est YERKALO ou Shang Yanjing (Yanjing supérieur), le village chrétien.
La mission catholique est plantée comme un fortin au bord du ravin et domine les champs en terrasse lesquelles bien endiguées et étagées jusqu’à la falaise surplombant le Mékong.
Cette région fait partie de la sous préfecture de Markham (région autonome du Tibet).
Il s’agit d’une des portes d’entrée (Yunnan) au pays des lamas.

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LE MEURTRE DU P. NUSSBAUM

Arrivée du P. Nussbaum qui, au débotté, raconte avec humour sa rencontre avec les brigands à la montagne de Kochu. Après palabre, ces Messieurs se sont contenté d’une piastre.

10 septembre. — Le P. Nussbaum, pressé par le muletier qui l’accompagne, reprend la route de Yerkalo ; les trois Vierges institutrices destinées à son poste partent avec lui.

20 septembre. — Deux jeunes gens de Yerkalo, en route pour g, nous annoncent qu’ils ont rencontré la caravane du P. Nussbaum au-dessous du village de Dong.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (XIII)(art.81 à 82)

XIII. LA RENOMMEE DU MARTYRE

Art. 81

Après la mort du missionnaire, des protestations véhémentes partirent en direction de Yerkalo et de Karmda.

Le mandarin d’Atuntze envoie une lettre à Yerkalo et promet d’avertir le gouverneur de Chamdo.

M. Houang, directeur du comité national joint ses protestations à celles du sous-préfet d’Atuntze, M. Tchen, par l’entremise de M. Tso, délégué du Bureau des Affaires thibétaines et mongoles en résidence à Chamdo.

Tous expriment leurs regrets et promettent d’agir contre les assassins.

Enfin, les chanoines Lovey et Savioz dressent un acte d’accusation circonstancié pour les diverses autorités de la place.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (XII) (art. 71 à 80)

XII. LE MEURTRE

Art. 71

Le lendemain, à l’aube du 11 août 1949, la caravane prend la route du Choula sans trop d’inquiétude car, le col franchi,

c’était la Chine ! Or un peu au-dessous du col, le Serviteur de Dieu et ses compagnons rencontrent un marchand qui leur affirme avoir croisé un homme venant voir si l’étranger arrivait bientôt. Cette nouvelle n’est pas pour les rassurer, mais que faire ? Ils n’ont plus la liberté de fuir.

La caravane franchit le col et quitte le Thibet : Joan et Sandjroupt marchent en tête avec deux mulets du missionnaire, lui-même vient en¬suite et finalement Doci, qui pousse les deux autres mules. Suivent : les deux soldats, le délégué de Tchrayul et enfin, la femme malade.

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P. BEHR GUSTAVE MEP (1882-1908)

A l’époque où il eût pu commencer son ministère, le P. Behr (prêtre suisse-diocèse de Bâle), compagnon de voyage du P. Ouvrard (décédé le 25 juillet 1930 et enterré à Tsechung), disparaissait.

Parti dans la matinée du 26 mai (1908) pour faire une promenade aux environs de Batang, il renvoyait les trois enfants, ses élèves, qui l’accompagnaient, pour ramener son mulet à l’écurie. Il allait, disait-il, traverser la rivière pour se rendre au hameau de Sénélong et rentrer par le pont de Chiazangkha.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (XI) (art. 58 à 70)

XI. LA CONJURATION DES LAMAS

Art. 58

Les lamas avaient des espions à Atuntze, chargés de les avertir sur les faits et gestes et plus spécialement sur les déplacements du Serviteur de Dieu. Les préparatifs du voyage n’échappèrent donc pas à la vigilance de ses ennemis. Dans une lettre datée du 2 août (qui ne devait parvenir à Atuntze qu’après le meurtre), le vieux chrétien,

Louka de Yerkalo écrivait qu’un certain Atun de Ngul-khioka était parti pour le Thibet à peu près en même temps que le missionnaire et que, passant à Gunra, il avait dépêché l’un de ses amis auprès des lamas de Pétine et de Karmda pour les informer du départ de l’étranger vers Lhassa.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (X) (art. 55 à 57)

X. LE VOYAGE A LHASSA

Art. 55

Rentré à Atuntze, le Serviteur de Dieu se met à réparer sa résidence qui penchait dangereusement. Mais dès que son confrère le chanoine Savioz est jugé apte à continuer le travail apostolique, il songe à réaliser son voyage

à la capitale du Thibet ; indigné devant l’inertie générale des nations et leur incapacité à réagir contre le crime officiel d’une caste odieuse, il n’a pas de repos dans sa conscience avant d’avoir fait tout ce qu’il croit devoir faire et tenté la seule chance de succès qui lui reste encore : aller à Lhassa.

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DECES TRAGIQUE AU THIBET INTERDIT

LE PÈRE NUSSBAUM   MEP  

La grande aventure missionnaire n’est pas close; jusqu’à la fin des temps elle ne le sera jamais : c< Allez et évangélisez toutes les nations! » A l’ordre ultime du Maître, il se trouvera des chrétiens, pleins de foi, de courage et d’esprit d’entreprise, pour obéir toujours. La tâche à accomplir ne reste-t-elle pas immense ?

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PERE DESGODINS AUGUSTE

Père AUGUSTE DESGODINS (1826-1913) – UN PIONNIER DE LA MISSION THIBETAINE

Le pionnier de la mission thibétaine notamment à Yerkalo était non seulement prêtre, mais également un scientifique de très bonne renommée.

Il a ainsi publié tant dans des revues anglaises que françaises des articles qui avaient vivement intéressés les géographes de l’Inde. Ainsi, il est arrivé notamment à déterminer avec une exactitude très convenable la latitude de Yerkalo, fixant ainsi le premier point de repère exact que nous ayons dans cette zone et qui nous permette de le rattacher avec certitude aux travaux cartographiques dont les régions voisines ont été l’objet.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (IX) (art. 49 à 54)

IX. LES DEMARCHES AUPRES DES AUTORITES CONSULAIRES

Art. 49

A ces nouvelles affligeantes, le chanoine Tornay réitère ses démarches auprès de Mgr Valentin et des autorités consulaires. Mais de celles-ci il n’obtient que de belles promesses.

Le Serviteur de Dieu voudrait alors tenter un coup direct :

se rendre à Lhassa sous un déguisement et plaider lui-même sa cause, « car, dit-il, Lhassa ignore tout ce qui s’est passé à Yerkalo ou bien n’en connaît que la version mensongère fournie par les lamas ». Mais ses Supérieurs ne lui permettent pas ce voyage, le jugeant dangereux et problématique.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (VIII) (art. 41 à 48)

VIII. L’EXPULSION DE YERKALO

Art. 41

Le 9 janvier, à la fin des sept jours de réflexion donnés au cha¬ne Tornay, les lamas de Karmda s’approchent de Yerkalo pour ndre possession de l’église et de la résidence. Sur ces entrefaites n-Akhio arrive à la Mission et le Serviteur de Dieu le retient pour dîner. Au cours du repas le chef du district manifeste clairement ses intentions :

« Plus de chrétiens à Yerkalo », déclare-t-il. Devant les objections du missionnaire il demande le temps de réfléchir et interdit aux lamas toute démonstration.

Le 12 janvier, Gun-Akhio ordonne au missionnaire de s’en aller le lendemain, mais ce dernier fait avertir le lama-chef qu’il ne partira qu’au moment où les lamas l’auront lié sur une bête et donné à celle-ci le coup de bâton du départ. Là-dessus Gun-Akhio lui accorde encore neuf jours de répit.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (VII) (art. 27 à 40)

VII. LA PERSECUTION DES LAMAS

Art. 27

Cette persécution prend sa raison profonde dans la haine de la vérité. Elle est dirigée par les lamas fanatiques, chez qui le désir de nuire à la religion chrétienne est pour ainsi dire connaturel. Ce désir naît

de leur insatiabilité du bien d’autrui et aussi d’une ambition déçue de constater que le peuple a la possibilité de recourir à d’autres chefs spirituels. Pour sauver la face, ils font aux missionnaires un accueil courtois jusqu’à la flagornerie, en même temps qu’ils patronnent les tracasseries financières et organisent les pillages contre la Mission.

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MAURICE TORNAY ET MGR SALINA

Frères et Sœurs dans le Seigneur,

Un jour (il n’y a pas si longtemps que ça et pas très loin d’ici !) un petit garçon demandait à sa maman: «Que faut-il faire pour devenir un saint ?»

Voilà une question qui fleure bon l’Evangile, question certainement inspirée à l’enfant par l’Esprit Saint !

En effet, reprenant lui-même une parole de l’Ancien Testament: «Soyez saints car je suis Saint, moi le Seigneur votre Dieu» (I.v 19, 2), Jésus nous dit à tous: « Vous donc vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48).

Le petit garçon est donc vraiment allé au coeur du sujet, car cette question peut, seule, donner un sens à notre vie.

Et qu’à répondu la maman?

Sans connaître la teneur exacte de ses paroles, nous pouvons être plus que certains que la réponse, elle aussi, fut dans la droite ligne de l’Evangile.

Réponse semblable à celle de Jésus qui regarda avec tant d’affection le jeune homme riche qui l’interrogeait et à qui il dit : «Si tu veux être parfait (c’est-à-dire saint !) va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres… Puis, viens, suis-moi» (Mt 19, 21; Mc 10,21).

Début d’une lettre pastorale du père Abbé de l’Abbatiat Nullius de Saint-Maurice Monseigneur  Salina

VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (VI) (art. 24 à 26)

VI.  CURÉ DE YERKALO (THIBET INTERDIT)

Art. 24

Le 16 février 1945 le P. Burdin MEP., curé de Yerkalo, la seule paroisse du Thibet indépendant, mourait de la typhoïde. Les Supérieurs lésignèrent le Serviteur de Dieu pour lui succéder, « car, disait-on, il allait quelqu’un de la poigne de M.. Tornay pour dompter ces satanés lamas ».

Après un séjour d’environ deux mois à Tsechung, où il mit au point es connaissances en thibétain en étudiant spécialement les livres de prières et de doctrine, le nouveau curé gagna sa résidence au début de juin 1945 où il remplaça le chanoine Lovey qui assurait l’intérim.

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BOURDONNEC

Pierre-Marie (LE) BOURDONNEC (ou Le Bourdonnec) (1859-1905)

Il naquit au Gollot, hameau de la commune de Ploumilliau, le 18 juin 1859, fit ses études au Petit Séminaire de Tréguier, et entra au Séminaire des Missions Etrangères de Paris le 14 septembre 1878. Il reçut le sacerdoce le 23 septembre 1882, et partit le 8 novembre suivant pour le Thibet.

Il débuta à Yerkalo, d’où la persécution le chassa en 1887.

S’étant retiré dans leYunnan, il passa l’année suivante à Tse-kou, et en 1891, revint à Yerkalo. En 1894, on le nomma chef de ce district et, à partir de 1901, il s’occupa assidûment de l’école des catéchistes.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (V) (art. 16 à 23)

V. PREMIER MINISTERE APOSTOLIQUE AUX MARCHES THIBETAINES

Art. 16

Dès son retour en Chine, après qu’il eut célébré sa première messe à Siao-Weisi le 3 juillet 1938, on lui confie

la direction du Probatoire ou Petit Séminaire.

Pour se faire comprendre des nouveaux élèves qui en majorité ne parlent que le thibétain, le nouveau prêtre se met en marche le 5 juillet vers Patong, en plein pays thibétain où il séjournera quelque temps pour y apprendre la langue. Les progrès sont rapides, puisqu’en la fête de l’Assomption il prêche en thibétain, au grand émerveillement du P. André MEP. qui l’écoute.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (IV) (art. 12 à 15)

IV. VOCATION MISSIONNAIRE

Art. 12

Depuis l’entrée au noviciat, l’idée de partir aux missions lointaines du Thibet s’était précisée de plus en plus dans l’âme de Maurice Tornay. Le 10 janvier 1933, les quatre premiers missionnaires quit¬taient Martigny. Bientôt le chanoine Melly, supérieur de la Mission, demandait du renfort. Mgr Bourgeois lui répondait en disant qu’il ne disposait que d’un prêtre, d’un frère convers et d’un étudiant en théologie ; encore hésitait-il

pour ce dernier qui se relevait d’une maladie. A la pensée que cet étudiant serait plutôt une charge pour la Mission, le chanoine Melly se montrait peu disposé à le recevoir. Mais par ailleurs Mgr Bourgeois le rassurait en lui disant que la santé de M. Tornay s’était affermie, que ce jeune chanoine était un sujet de choix qui travaillerait seul et avec ténacité. Son départ fut donc décidé.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (III)(art. 8 à 11)

III.   CHANOINE DU GRAND-ST-BERNARD

Art. 8

Le 25 août 1931, au cours de la messe célébrée par le chanoine Rouiller, prieur claustral, il reçoit l’habit des Chanoines Réguliers du Grand-St-Bernard des mains du Rvd Prévôt Théophile Bourgeois. Le chanoine Nestor Adam, Maître des novices, s’occupe du nouveau venu. Il y avait dans le Serviteur de Dieu un très grand désir

de perfection et il s’est efforcé durant le noviciat — cela d’une manière évidente — de corriger sa nature primesautière, violente et tumultueuse. En dépit de son caractère indépendant il fut d’une obéissance admirable.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (II) (art. 6 à 7)

II. VOCATION RELIGIEUSE

Art. 6

En septembre 1925, le Serviteur de Dieu entrait au collège de l’Abbaye de St-Maurice dans l’intention de se faire chanoine régulier du Grand-St-Bernard. Mais il eut bientôt une grave tentation à surmonter. Se rendant compte de la facilité qu’il aurait pour mener à bonne fin ses études, une certaine suffisance lui fait perdre un temps le goût de sa vocation : il voudrait se faire avocat

pour prendre part à la vie politique, gagner de l’argent et enrichir sa famille. Mais au fond de lui-même il priait la Sainte Vierge de réaliser le rêve de son enfance. C’est ainsi qu’il triompha de cette tentation obsédante.

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« Affaire » VIGNAL (1905-1906)

Aux Marches Thibétaines dépendant du Yunnan, les soldats chinois, aidés des milices locales ont réussi à fermer aux hordes lamaïques le défilé de Lota et de la sorte efficacement protégé la colonie chrétienne

que le chef indigène de Yetché avait accueilli sur son territoire. La nouvelle des victoires dans la région de Bathang, répandit la terreur dans les rangs des révoltés d’Atentsé. Ils s’enfuirent en grand nombre dans les vallées du Tsarong. Les troupes yunnanaises réoccupent sans coup férir Atentsé et les lamaseries voisines. Les chrétiens de Tsékou peuvent ainsi rentrer dans leur village et ramasser le peu qui restait de leurs récoltes. A Atentsé, le commandant Kiang découvre sous les décombres de la lamaserie les chefs précieux des martyrs (les têtes des PP. Dubernard et Bourdonnec) et s’empresse de les faire porter au Père Genestier qui cherchait avec l’intendant de circuit Ly, à remédier à l’extrême disette des chrétiens.

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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (I) (art.1 à 5)

I. NAISSANCE ET JEUNESSE DU SERVITEUR DE DIEU

C’est la vérité que…

Article premier

Le Serviteur de Dieu est né au village de La Rosière de la paroisse et commune d’Orsières (Valais-Suisse), le 31 août 1910, de Jean TORNAY et d’Hélène-Faustine Rossier, époux légitimes. Il fut baptisé le 11 septembre suivant en l’église paroissiale d’Orsières : il eut pour parrain Julien Gabioud de Chez-les-Addy, pour marraine, sa soeur aînée Cécile ; il reçut le nom de MAURICE-NICOLAS.

Comme il sera prouvé par les témoins bien informés qui indiqueront la source de leur science, soit pour avoir vu, entendu ou lu les faits ici rapportés.

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