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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (X) (art. 55 à 57)

X. LE VOYAGE A LHASSA

Art. 55

Rentré à Atuntze, le Serviteur de Dieu se met à réparer sa résidence qui penchait dangereusement. Mais dès que son confrère le chanoine Savioz est jugé apte à continuer le travail apostolique, il songe à réaliser son voyage

à la capitale du Thibet ; indigné devant l’inertie générale des nations et leur incapacité à réagir contre le crime officiel d’une caste odieuse, il n’a pas de repos dans sa conscience avant d’avoir fait tout ce qu’il croit devoir faire et tenté la seule chance de succès qui lui reste encore : aller à Lhassa.

Art. 56

Le Serviteur de Dieu n’ignore pas les dangers d’un tel voyage. Il sait que l’embuscade et le pillage sont les menus incidents des pistes thibétaines. Pour lui personnellement (tout le monde le sait), il y a péril de tomber dans le piège des lamas toujours alertés contre un homme dont ils craignent l’énergie. Malgré cela le missionnaire veut tenter cette ultime démarche : à son retour de Nanking il obtient l’autorisation de son Supérieur religieux, le chanoine Lattion, jusqu’alors réticent. Le P. Goré, vicaire général, lui répond d’une manière évasive et, tout en l’invitant à bien réfléchir, il déclare qu’il ne peut s’opposer à ce voyage.

Art. 57

Le Serviteur de Dieu part d’Atuntze le 10 juillet 1949, il est déguisé en thibétain et accompagné de trois serviteurs : Doci, Joan Siao et Sandjroupt. Ils peuvent se joindre à la caravane chrétienne du jeune Sétéouang, fils d’Azong, mais pour détourner les soupçons ils prennent au départ la route de Tsechung et rejoignent ensuite la piste du Thibet.

Le missionnaire n’est pas reconnu comme étranger et franchit sans être remarqué deux ou trois postes de frontièreLe Serviteur de Dieu part d’Atuntze le 10 juillet 1949, il est dé¬guisé en thibétain et accompagné de trois serviteurs : Doci, Joan Siao et Sandjroupt. Ils peuvent se joindre à la caravane chrétienne du jeune Sétéouang, fils d’Azong, mais pour détourner les soupçons ils prennent au départ la route de Tsechung et rejoignent ensuite la piste du Thibet.

Le missionnaire n’est pas reconnu comme étranger et franchit sans être remarqué deux ou trois postes de frontière, dont celui du Tchrayul qui est comme la porte du Thibet interdit.

EXTRAITS tirés d’une brochure intitulée « Articles sur la vie et la renommée du martyre du Serviteur de Dieu MAURICE TORNAY – Chanoine Régulier du Grand Saint-Bernard 1910-1949 » – parue en 1953 à l’Imprimerie St-Augustin – St Maurice (Suisse) – sous la responsabilité du Vice-Postulateur de la Cause – tout en précisant que le S. de D. est devenu Bienheureux par décret du Saint Pape Jean-Paul II quarante ans plus tard le 18 mai 1993.