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VIE DU SERVITEUR DE DIEU TORNAY MAURICE (V) (art. 16 à 23)

V. PREMIER MINISTERE APOSTOLIQUE AUX MARCHES THIBETAINES

Art. 16

Dès son retour en Chine, après qu’il eut célébré sa première messe à Siao-Weisi le 3 juillet 1938, on lui confie

la direction du Probatoire ou Petit Séminaire.

Pour se faire comprendre des nouveaux élèves qui en majorité ne parlent que le thibétain, le nouveau prêtre se met en marche le 5 juillet vers Patong, en plein pays thibétain où il séjournera quelque temps pour y apprendre la langue. Les progrès sont rapides, puisqu’en la fête de l’Assomption il prêche en thibétain, au grand émerveillement du P. André MEP. qui l’écoute.

Art. 17

A la direction du Probatoire, le Serviteur de Dieu se révèle aussi¬tôt un éducateur de première ligne et un psychologue très fin.

Il vit toute la journée en la compagnie de trente-neuf « sauva- geons » auxquels il doit tout d’abord apprendre à se moucher et à se laver. Puis, surmontant l’obstacle de leur paresse, de leur distraction et de leur soif de liberté, il leur enseigne la doctrine chrétienne, le latin et les rudiments de plusieurs sciences.

Vers la fin mai 1939, le chanoine Tornay reprend son activité de directeur du Probatoire dans la nouvelle construction, à Houa-lo-pa (lieu appelé aussi « la Chartreuse »). Houa-lo-pa sera sa résidence officielle jusqu’en 1945.

Art. 18

Infatigable et enthousiaste, le Serviteur de Dieu dirige la cons¬truction d’une autre maison d’école en même temps qu’il est chargé de cours et qu’il passe ses nuits auprès d’un confrère gravement atteint de typhoïde. Affaibli par le surmenage, il tombe malade à deux repri¬ses, en février et en mai 1939.

Avant tout, le Serviteur de Dieu continue à rechercher l’essentiel : la formation intellectuelle et morale des jeunes gens qui lui sont confiés. Dans ce but il écrit des pièces de théâtre où il attaque les vices communs du pays, comme l’avarice et les fumeries d’opium ; il projette en outre la fondation d’une fanfare. Il vise non seulement à inculquer à ses élèves un peu de science, mais surtout à leur donner la possibilité de réfléchir et de vivre une vie de foi.

Art. 19

Vers la fin mai 1939, le chanoine Tornay reprend son activité de directeur du Probatoire dans la nouvelle construction, à Hua-lo-pa (lieu appelé aussi la « Chartreuse »). Houa-lo-pa sera de résidence officielle jusqu’en 1945.

Art. 20

De 1939 à 1945, la guerre mondiale, l’occupation de la Chine par les Japonais, la défaite et l’expulsion de l’envahisseur ont créé dans les Marches thibétaines une instabilité et une insécurité qui furent la grande épreuve de la Mission. Non seulement une telle situation dé¬chaîne le brigandage et l’instinct du pillage, mais la disette et la famine se firent sentir. En 1944, pour faire face à toutes leurs dépenses, les missionnaires durent vendre une partie de leurs vêtements.

Art. 21

En dépit de ces difficultés, le chanoine Tornay accomplit sa tâche sans jamais se décourager. Pour trouver de quoi vivre, il parcourt le pays en quête de marchandises. Pour se défendre contre les attaques éventuelles des brigands, il organise la défense de Houa-lo-pa qui de¬vient le refuge de la population épouvantée. Comme les transports coû¬tent cher, le Probatoire se rend d’un lieu à un autre pour consommer le riz sur place ; le directeur est lui-même d’une activité débordante et il se fait, plus que jamais, Chinois parmi les Chinois.

Art. 22

Avant tout le Serviteur de Dieu continue à rechercher l’essentiel: la formation intellectuelle et morale des jeunes gens qui lui sont confiés. Dans ce but il écrit des pièces de théâtre où attaque les vices communs du pays, comme l’avarice et les fumeries d’opium; il projette en outre la fondation d’une fanfare. Il vise non seulement à inculquer à ses élèves un peu de science, mais surtout à leur donner la possibilité de réfléchir et de vivre une vie de foi.

Ait. 23

Pendant les années qu’il passa au Probatoire, le chanoine Tornay levait vers trois heures et demie, puis il se rendait à la chapelle pour réciter l’office et célébrer la messe ; à huit heures il commençait les durs et le soir il ne se couchait que très tard. Il persista à vouloir se 3ntenter du régime alimentaire de ses élèves.

Il n’était pas violent mais tenace, sachant prendre sans crainte des écisions énergiques : en toute chose il voulait atteindre le but. Un peu ide d’accueil, il était très dévoué et il entretenait d’excellentes relations vec les indigènes ; afin de les maintenir il luttait jusqu’à l’héroïsme ontre la répugnance instinctive que lui inspirait la saleté des lieux et ies habitants.

EXTRAITS tirés d’une brochure intitulée « Articles sur la vie et la renommée du martyre du Serviteur de Dieu MAURICE TORNAY – Chanoine Régulier du Grand Saint-Bernard 1910-1949 » – parue en 1953 à l’Imprimerie St-Augustin – St Maurice (Suisse) – sous la responsabilité du Vice-Postulateur de la Cause – tout en précisant que le S. de D. est devenu Bienheureux par décret du Saint Pape Jean-Paul II quarante ans plus tard le 18 mai 1993.

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