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La place du père

« Les parents ne doivent pas chercher à se faire aimer de leur enfant, mais l’amener à se faire aimer d’eux. . . . Pourtant si on n’apprend pas par ce moyen au tout petit à refouler son pulsionnel, il va être convaincu de pouvoir exercer sa toute-puissance, illusoire évidemment. Si elle ne corrige pas cette disposition, la mère devient la servante de son enfant, et le condamne à rester sa vie entière dans une insupportable angoisse de mort…

Le couple est-il important dans l’éducation?  Vous plaisantez, il est essentiel! Un père ne peut rien faire avec ses enfants si sa femme ne lui laisse pas la place. La mère n’attend-elle pas justement qu’il la prenne tout seul? Le père peut faire tout ce qu’il veut, si la mère refuse de lui donner la place, il n’en aura jamais.

Pour qu’il en ait une, il faut qu’elle consente à l’investir et à vivre pleinement avec lui une vie de femme, à côté de sa vie de mère. Vous n’avez pas connu votre père et vous semblez pourtant équilibré. J’ai eu un père comme peu de monde en a eu, car ma mère, amoureuse de son défunt époux, le faisait vivre à travers les mots.

Une mère peut faire vivre le père même s’il est absent, éloigné, divorcé, voire mort. C’est une attitude plus difficile à appliquer si elle est divorcée, car elle peut avoir du ressentiment à son endroit. Elle la doit néanmoins à ses enfants. »

ALDO NAOURI pédiatre, F.C. N°2159 – semaine du 1 au 7 juin 2019

Famille, Père

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