Skip to main content

Étiquette : Famille

LIBÉRER L’ÉCONOMIE DES IDÉOLOGIES

UNE INVITATION PRESSANTE DE LA DOCTRINE SOCIALE DE L’EGLISE…

À l’occasion de la 3e Journée nationale de la doctrine sociale de l’Église (Italie), Mgr Crepaldi, archevêque de Trieste, et président de l’Observatoire international Cardinal Van Thuân, spécialisé dans les questions liées à la doctrine sociale de l’Église, a rappelé que l’économie, telle qu’elle est pensée aujourd’hui, est impré­gnée d’idéologies multiples qui la déconnectent des réalités hu­maines. Étatisme, mondialisme, écologisme, égalitarisme etc., contribuent en outre à détourner cette économie de l’ “ordre fi­naliste de la société des hommes selon le plan de Dieu mis en oeuvre dans la Création et perfectionné dans la Rédemption.” Ce vers quoi tend justement la doctrine sociale de l’Eglise.

S.E. MGR GIAMPAOLO CREPALDI
Archevêque de Trieste

Le titre de mon discours fait le lien entre la doctrine sociale de l’Église et les idéologies dans le domaine éco­nomique. Je pense qu’il est utile de noter d’emblée que la doctrine sociale de l’Église s’oppose, par sa nature même, à l’idéologie parce qu’elle est réaliste alors que l’idéologie est toujours une dissimulation instrumentale de la réalité. Karl Marx l’a également définie ainsi, mais dans un système de pensée qui était à son tour idéolo­gique. Penser en fait – comme il l’a fait – que la vérité se fait par la praxis est une pure idéologie. Cette observation nous dit quelque chose d’important: il ne suffit pas de dénoncer et de critiquer les idéologies, il faut aussi le faire de manière non idéologique. Les idéologies s’accusent souvent les unes les autres d’être idéologiques, mais en restant toujours dans le jeu de l’idéologie. La doctrine sociale de l’Église, au contraire, le fait de l’extérieur, sans participer au jeu de l’idéologie. C’est ce que nous a dit Caritas in veritate de Benoît XVI, en nous rappelant que la vérité se donne elle­-même et n’est pas notre production.

Lire la suite

La place du père

“Les parents ne doivent pas chercher à se faire aimer de leur enfant, mais l’amener à se faire aimer d’eux. . . . Pourtant si on n’apprend pas par ce moyen au tout petit à refouler son pulsionnel, il va être convaincu de pouvoir exercer sa toute-puissance, illusoire évidemment. Si elle ne corrige pas cette disposition, la mère devient la servante de son enfant, et le condamne à rester sa vie entière dans une insupportable angoisse de mort…

Le couple est-il important dans l’éducation?  Vous plaisantez, il est essentiel! Un père ne peut rien faire avec ses enfants si sa femme ne lui laisse pas la place. La mère n’attend-elle pas justement qu’il la prenne tout seul? Le père peut faire tout ce qu’il veut, si la mère refuse de lui donner la place, il n’en aura jamais.

Pour qu’il en ait une, il faut qu’elle consente à l’investir et à vivre pleinement avec lui une vie de femme, à côté de sa vie de mère. Vous n’avez pas connu votre père et vous semblez pourtant équilibré. J’ai eu un père comme peu de monde en a eu, car ma mère, amoureuse de son défunt époux, le faisait vivre à travers les mots.

Une mère peut faire vivre le père même s’il est absent, éloigné, divorcé, voire mort. C’est une attitude plus difficile à appliquer si elle est divorcée, car elle peut avoir du ressentiment à son endroit. Elle la doit néanmoins à ses enfants.”

ALDO NAOURI pédiatre, F.C. N°2159 – semaine du 1 au 7 juin 2019