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SAVIOZ SUR LES PAS DE MAURICE TORNAY – 1996

Après 16 étapes de marche vers Lhassa, le Père Tornay fut arrêté et forcé de rebrousser chemin.

Il fut tué avec son fidèle domestique Doci, dans une embuscade organisée par les lamaseries de la région de Yerkalo. Le meurtre eut lieu sur le versant chinois du Choula, col faisant frontière entre le Thibet et la province du Yunnan. Dans la petite caravane de retour, deux des compagnons serviteurs purent s’échapper et revenir à Atundzé (Deqin), à deux journées de marche du lieu du meurtre.

Le Père Savioz, dans cet article, reppelle le départ du Père Tornay depuis Atundzé et le retour douloureux de la petite caravane, avant de raconter les circonstances qui l’ont conduit à son pèlerinage «sur les pas du bienheureux Maurice Tornay».

Le 10 juillet 1949, de bon matin, la caravane du marchand chrétien, Seté-wang qui devait prendre en charge le Père Tornay, passe devant la résidence d’Atundzé (Deqin) dans le tintamarre d’un départ pour Lhassa. Tout était prêt pour le grand voyage: les bêtes du Père, transportant du thé et quelques autres marchandises pouvant servir de monnaie d’échange, suivaient, un peu après la caravane principale sous la conduite de Jowang (Hsiao Jo-wang), l’un des deux serviteurs; l’autre accompagnerait le Père en sortant de la ville par un chemin détourné afin d’éviter la curiosité des gens. C’est ainsi que je fais la première partie de cette étape accompagnant le Père et son fidèle domestique qui allait être massacré avec lui. Nous passons non loin de la lamaserie Dequien-ling qui a donné le nom chinois de Deqin à la ville d’Atundzé. Après avoir passé le col du Djroula, on commence la descente vers le Mékong, tout là-bas au sortir d’un dédale de tranchées et d’arêtes escarpées.

Arrivés dans une clairière de cette vallée de Dong, nous prenons quelques rafraîchissements… et je fais mes adieux au Père et à Doci qui s’en allaient rejoindre la caravane un peu au-dessus du village de Houre-ling, après la traversée du Mékong.

Un mois plus tard, le 11 août 1949, c’est la petite troupe des rescapés qui descend les pentes du Shoula (Choula en transcription française), pensant arriver le soir même près de ce village, la caravane réduite aux trois mules du Père, allégée des cadeaux qu’on avait dû faire au chef de Tchrayul et à quelques potentats locaux, pour obtenir de rebrousser chemin et permettre aux autres marchands de continuer vers Lhassa. Petite caravane humiliée, mendiant d’un peu de pitié, à défaut de justice, suivie des rabatteurs chargés de la conduire vers le lieu prévu pour l’embuscade.

Le Père ne se fait pas d’illusion sur la puissance des lamas et leur détermination de supprimer toute trace de christianisme sur la «terre des esprits», pourtant il semble avoir encore l’espoir d’échapper aux ennemis de l’Eglise. Une fois le Mékong passé, Atundzé n’est pas loin; là, ils seront en sûreté relative. Cependant, la veille du meurtre, il dit à ses compagnons d’infortune «qu’il va nous arriver comme au Père Nussbaum», massacré en 1940 de l’autre côté du Mékong, au village de Pamé, visible de l’endroit où ils seront attaqués le lendemain. Il les exhorte à ne pas avoir peur: «Si nous sommes tués, nous quatre, nous irons droit en paradis.» Sans doute il continue de prier, les paroles des psaumes sur les lèvres:

«C’est pour toi, ô Dieu, qu’on nous massacre sans arrêt, qu’on nous traite en bétail d’abattoir. Réveille-toi. Pourquoi dors-tu, Seigneur?» Ces psaumes qu’il aimait beaucoup, en connaissant un bon nombre par coeur… Puis c’est l’embuscade: Doci et le Père abattus comme des bêtes. Les deux autres domestiques s’enfuient et arrivent à Atundzé le lendemain.

«Le sacrifice est consommé… Quand on meurt, on a vaincu»

Quarante-sept ans après ces événements et trois ans après la béatification du martyr, Maurice Tornay, je suis sur les pas du bienheureux.

Voici comment j’ai été poussé à faire ce périple: à la fin juillet 1996, je me trouvais à Deqin (Atundzé) pour essayer de tirer au clair une affaire d’argent entre les chrétiens du lieu et la communauté de Yerkalo. Etant tombé malade avant d’arriver à Deqin déjà, je me suis soigné aux antibio¬iques, mais je craignais un peu le retour par le même chemin. C’est pourquoi, avec l’aide d’un chrétien du lieu, je décide de louer une jeep et d’aller prendre l’avion à Bangda, aéroport du Thibet oriental, à 380 km, au nord-ouest de Yerkalo, la route Yunnan–Thibet passant à travers ce village. Outre l’occasion de visiter la chrétienté du lieu, cela me conduisait sur les pas du bienheureux Maurice Tomay. L’attrait du nouveau y était sans doute pour quelque chose aussi et, au cours de ce voyage, il me viendra souvent à l’esprit une sentence que j’entendis de la bouche du Père Tornay, lui que l’on a accusé d’avoir provoqué le destin: «Jusqu’où peut-on aller trop loin?» Il n’y a pas d’excès quand le sacrifice est complet. Tel fut l’aboutissement de la voie suivie par le bienheureux Maurice.

Quant à moi, après un repos de deux jours à Deqin, j’ai pu rencontrer les représentants de la chrétienté de Patong qui avaient été avertis de ma présence et avaient apporté les plans de l’église devant remplacer l’ancienne chapelle, démolie il y a trois ans déjà. Cette construction devrait être en chantier depuis longtemps, mais ils n’ont pas osé s’y lancer par manque de fonds; je suis content de pouvoir les aider de l’équivalent de 3800 US $, somme qui leur revient de droit, léguée par un chrétien du lieu décédé à Taiwan, il y a près de vingt ans. C’est à regret que je renonce à me rendre en leur compagnie dans la région de Tse-chong-Patong où, pour une fois, j’aurais eu la licence d’aller.

Ayant décidé de faire le voyage de retour par le Thibet plutôt que par le Yunnan, je pars de Deqin en jeep avec un chrétien originaire de Tsekou, le matin de la Saint-Alphonse, premier août 1996. On quitte le vallon au sommet duquel niche le bourg d’Atundzé (actuellement Deqin, construit en contrebas de l’ancien marché) en pas-sant, non pas au col de Djroula, comme les caravanes d’autrefois, mais en prenant à l’ouest un autre passage conduisant au-delà de l’immense contrefort montagneux qui nous sépare du Mékong.

Dans cette périlleuse descente vers le fleuve, on passe de 3800 m à 2000 m d’altitude en 20 km de parcours, gardant toujours en face les monts sacrés du Kawakarpo (Génie Blanche-Neige, à 6800 m), cinq pics encore inviolés par l’homme, entre le bassin du Mékong et celui du Salouen.

Après avoir admiré les villages blottis dans des oasis de verdure sur les deux rives du fleuve, la jeep s’arrête sur demande en face de Houreling (Liutung-kiao: pont glissant sur bambou, d’après le nom chinois), passage obligatoire autrefois pour les caravanes se rendant au Thibet. L’ancien pont n’existe plus; la route carrossable traverse actuellement le Mékong un peu plus au nord, au village de Méré-chu où deux rescapés ont passé la nuit après une descente éperdue depuis l’endroit du meurtre. Houreling et Méréchu étaient alors considérés comme les portes d’entrée au Thibet, bien que ces territoires fussent encore en Chine et nominalement sous juri-diction de la province du Yunnan.

En 1948, les autorités locales firent appel au Père André Mep, pour diriger les travaux d’un pont un peu plus pratique que de glisser mulets et charges sur des cordes de bambou tressé. Le nouveau pont en câbles d’acier, avec un tablier en planches soutenu par des chaînes de fer, fut inauguré au mois d’août 1948. Je rappelle cet événement, car avec le Père François Fournier, nous nous trouvions pour la première fois, en visite à Atundzé. Lors de la réception, organisée entièrement par le Père Tornay et quelques amis commerçants, pour fêter le retour de «l’ingénieur des Ponts et Chaussées», nous allons sur le marché et, dans un crépitement de pétards avec un grand concours de peuple, nous accompagnons le curé de Bahang jusqu’à la résidence, le Père Tornay riant de bon coeur de la surprise jouée à «l’empereur du Loutzekiang» qui aurait voulu passer inaperçu.

Après cette digression, revenons à notre voyage en jeep. Actuellement, la route du Yunnan au Thibet ne va pas grimper à 5000 m pour passer le col du Choula, elle suit les rives du Mékong jusqu’au-delà de Yerkalo, puis elle monte à Mangkang, centre administratif de la région, où elle rejoint la branche venant du Sichuan, pour aller traverser à nouveau le fleuve à 80 km, plus loin. C’est la route que nous suivrons ces jours prochains.

Pour le moment, nous sommes encore à Méréchu et nous allons passer à nouveau sur la rive gauche du Mékong, quittant le chemin des caravanes suivi par le Père Tornay et son groupe. Laissons-les donc gravir les pentes dénudées du Choula et faire étape assez haut vers le col où la végétation est plus abondante, pour passer le lendemain sur le versant thibétain. Ils arriveront ensuite sur les rives d’un affluent du Salouen, l’Eur-khio, rivière qu’ils vont longer durant 5 ou 6 jours. C’est à Dzogong, sur les bords de cette même rivière que nous rejoindrons, par route carrossable, l’itinéraire du bienheureux.

En attendant, laissez-moi décrire notre parcours du 1er aôut 1996. Après avoir passé sur la rive gauche du Mékong, les pentes du Choula sont bien visibles et j’essaie de déterminer approximativement l’endroit où le bienheureux Maurice et son compagnon furent massacrés, mais bientôt la route s’enfonce dans les gorges bordant le fleuve et l’on n’aperçoit plus que quelques terrasses, là où l’eau des torrents peut être amenée. En dehors de ces oasis de verdure, c’est l’aridité; il ne pousse que quelques buissons rabougris.

Nous faisons halte sur une plaine assez grande où se situe le village de Pamé (Pamei); le Père Tornay, après avoir été chassé de Yerkalo, a vécu un an dans le hameau de Pamé qui se trouvait très haut dans la montagne, sur le chemin muletier. Quant à nous, une vingtaine de kilomètres plus loin, nous atteignons Yerkalo, peu après midi, sans problème.

La nouvelle de l’arrivée d’un ancien missionnaire, confrère du martyr, Maurice Tornay, se répand rapidement dans le village. Ainsi, après avoir mangé quelques galettes et bu nombre de bols de thé beurré chez Térésa, une des gardiennes de la mission, c’est accompagné d’un bon groupe de chrétiens que je me rends à l’église, puis au cimetière pour prier sur les tombes du bienheureux Maurice et de trois de ses prédécesseurs des Missions étrangères de Paris.

Les chrétiens voudraient me retenir ici pour la nuit, mais ils finissent par comprendre que cela pourrait leur attirer des ennuis et que, vu mon état de santé, il était mieux que je me rende à k-ale. C’est là que je dois obtenir le laissez-passer pour aller prendre l’avion à Bangda (Pongda). Ainsi, après avoir passé quelques heures avec les chrétiens présents et leurs délégués avec lesquels nous avons parlé de l’ordination prochaine (le 10 novembre à Pékin) de leur futur prêtre, Laurenti. Il faut s’arracher de leurs mains et partir vers Mangkang où, selon les dires de notre chauffeur, nous arriverons avant la nuit.

De Yerkalo, notre route longe le Mékong sur quelques kilomètres, puis on attaque la montée vers le col du Dotséla (écrit Gotséla sur les cartes) à près de 4000 mètres, pour franchir les contreforts vertigineux séparant la vallée aride du Mékong du bassin boisé du fleuve Bleu ou «Fleuve au sable d’or», d’après le nom qu’on lui donne dans son cours supérieur.

Une fois quitté le versant du Mékong, on est transporté dans un tout autre monde et notre vue se repose agréablement sur l’abondante végétation bordant notre route qui serpente à travers une forêt de sapins pour atteindre la rivière Ngul-khio, affluent du fleuve Bleu. Nous traversons plusieurs villages de cette jolie vallée, située à plus de 3000 m d’altitude et, après la montée sur un plateau derrière lequel se cache Mangkang, nous y arrivons avant la nuit, comme prévu.

L’ancien nom de ce lieu, bien connu dans l’histoire de la Mission du Thibet, est Markham-Gartok qui signifie: forteresse du Kham inférieur; Diangkha étant le nom du village voisin, les Chinois ont appelé cet endroit Kiangkka (Jiangka) d’abord, puis Ningtsing (Ningjing), et actuellement- Mang¬kang. Lors de mon premier passage en ces lieux, il y a neuf ans, je venais du Sichuan par Kangting (Tatsienlou) et Batang; je n’eus pas le loisir de m’y arrêter et je me rendis directement à Yerkalo. Comme déjà dit, Mangkang ou Markham-Gartok en thibétain, est la préfecture de la «Région autonome du Tibet», administrant toute cette zone située entre le fleuve Bleu et le Mékong, y compris Yerkalo. La population n’y est pas trop nombreuse, car l’altitude de 3800 m ne se prête guère à la culture.

C’est dans ce lieu que se trouve la tombe du Père A. Renou, fondateur de la Mission du Thibet; il y séjourna à plusieurs reprises pour défendre les droits de l’Eglise auprès des autorités thibétaines et chinoises. Il y mourut de misère plus que de maladie, en 1863; le Père F. Goré, des Missions étrangères aussi, raconte dans «Trente ans au Portes du Thibet Interdit» comment il est allé prier sur ce tertre en 1920.

La chambre de l’auberge où je loge avec mon compagnon de voyage est bientôt remplie de visiteurs. A part le chef de la police, un chrétien du lieu, converti à la suite d’une guérison miraculeuse, il y en a plusieurs autres, originaires de Yerkalo, qui viennent demander la bénédiction et offrir des honoraires de messe. Le chef de la police, un Thibétain de grande taille, revient avec sa femme et sa fille quêter bénédiction et prière: il nous remet un billet qui doit servir de laissez-passer jusqu’à l’aéroport, pour le malade et son accompagnant.

C’est à Mangkang (Markham-Gartok) également que j’ai rencontré les deux frères aînés du futur prêtre, Laurenti, dont l’ordination aura lieu à Pékin, le 10 novembre 1996. Ils me disent qu’ils s’y rendront avec leur mère; occasion unique dans les annales. J’ aurais aimé rester plus longtemps en cet endroit hospitalier, mais il fallait impérativement que je puisse prendre l’avion à Bangda et il nous restait encore près de 300 km de parcours. Donc, en fin de matinée, nous quittons Mangkang (Markham-Gartok), direction ouest pour redescendre ensuite sur le Mékong que nous traversons à Zamba-Druka, coin perdu et encaissé entre montagne et fleuve.

Malgré notre retard à cause d’un incident de route, notre chauffeur entend sortir de ce trou et grimper de suite la barrière montagneuse qui nous sépare du bassin de la Salouen. Dès le passage de cet obstacle, la route longe un bras de rivière allant se jeter dans l’Eur-khio (Eurkhio, Iukhio, Eulkhio, Yu-qu, ect.), affluent assez important du fleuve Salouen (Salween River, Nu-jiang, en chinois).

A la nuit tombante, nous sommes à Zogong (Dzogong, Ndzogong; Tso¬kong en chinois), centre administratif de cette région; nous rejoignons ici l’itinéraire des caravanes d’autrefois qui suivaient la rivière Eur-khio durant plusieurs jours. Pour éviter cette localité, le Père et son groupe avaient traversé plus en aval et passé sur l’autre rive où les pâturages pour les animaux sont plus abondants. C’est pourquoi les sbires envoyés par les lamas n’eurent pas de peine à devancer la caravane et à ameuter les gens de Tunto, plus spécialement la loin de la lamaserie, sur la rive qui suit lamaserie de Tunto-Gunba. Cette importante agglomération s’étend sur les deux rives de l’Eurkhio et, pour continuer vers Lhassa, on doit nécessairement revenir sur le chemin principal. C’est là que fut arrêté le bienheureux Maurice Tornay. 

Ce village se nomme Tunta (Tentho, Tiento, ou Tunto-Gunba; Gunba ou Gompa désigne une lamaserie en thibétain). Nous passons à travers le village de la rive gauche où se trouve la fameuse lamaserie; sur l’autre rive,  on voit un ermitage et un temple qui doit servir pour les gens du lieu. Bieni que notre chauffeur ait proposé de visiter ce monastère, je n’étais pas en forme pour y aller; d’autre part, je savais que le Père Tornay et la caravane  de marchands qui s’était jointe à celle de Setéwang, furent bloqués non loin de la lamaserie, sur la rive que suit la route carrossable. Pour ceux qui voudaient en savoir davantage, il se trouve dans le livre de Maurice Zermatten: “Terre de feu et ciel d’airain” un chapitre intiutlé: “La nuit de Tunto”.

La suite de notre voyage vers l’aéroport fut spectaculaire: c’est d’abord une montée à travers une forêt d’arbres feuillus, puis de conifères, mais il fallait encore passer une barrière rocheuse en trversant les diverses branches de la rivière Eurkhio sortant du haut plateau de Pongda (Pongta, Bamda, Bangda); il faudrait écrire Pangmda en thibétain, ce qui signifie jonction des pâturages, ou “rencontre des prairies”. Cet endroit était assez important autrefois, car il servait pour le transfert des marchandises venant du Yunnan et devant être transportées à Lhassa. En arrivant à ce village, nous apprenons qu’il faut encore parcourir 50 km à travers ce haut plateau pour atteindre l’aéroport.

Nous continuons la route et — en plein milieu de ce trajet — notre jeep est à bout de souffle; c’est la panne irréparable… En attendant, nous prenons notre mal en patience. L’endroit est de toute beauté: vaste plaine couverte de fleurs, troupeaux de yaks paissant dans les combes et vallons formés au pied des collines environ-nantes, température agréable sous les derniers rayons du soleil… tout cela risque de nous faire oublier que nous sommes à 4700 m d’altitude et qu’il faudra trouver un gîte pour la nuit.

Mon compagnon et une femme que nous avions prise en cours de route, partent en avant pour héler un camion qui accepte de remorquer notre voiture jusqu’à l’auberge de l’aéroport. Entre-temps, nous avons appris que l’avion ne viendrait pas demain dimanche, mais lundi seulement. Les autorités ont choisi de construire cet aérodrome au sommet de ce haut plateau afin d’être le plus près possible de Chamdo (Qamdo; Changdu en chinois), capitale du Kham ou Thibet oriental. C’est l’aéroport civil le plus haut du monde, paraît-il, à 4739 m. J’ai passé deux nuits à cette altitude et lundi, 5 août, je m’envolais pour Chengdu, capitale du Sichuan et arrivais à Hongkong dans la soirée du même jour.

Le périple était bouclé.

Deo gratias!

Alphonse SAVIOZ c.r.

N.B. Rapport écrit par le Père Savioz à l’occasion de son  voyage auYunnan-Thibet, en août 1996.