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HISTOIRE DES MIAO

HISTOIRE DES MIAO   (F.M: Savina (MEP) — Nazareth – Hong Kong — 1930)   EXTRAITS

Leurs caractères somatiques sont également différents de ceux des individus de toutes les autres races de l’Asie. La taille moyenne des hommes et petites femmes, la poitrine bien développée et les épaules larges, les mains et les pieds petites avec des attaches fines, la figure large, le nez ordinairement écrasé et quelque fois droit, les pommettes légèrement saillantes, les joues bouffies des jeunes gens des deux sexes, la bouche petite, les lèvres minces, les yeux légèrement bridés, petits et avec une tendance à se fermer, enfin, les cheveux tantôt noirs ou châtains, tantôt bruns ou couleur barbe de maïs, la peau d’une teinte jaune claire ou blanche et la barbe peu fournie, sont autant de traits qui font de ces hommes une race spéciale tenant le milieu entre la race blanche et la race jaune.

Au point de vue religieux, ils diffèrent encore de tous leurs voisins; ils ne sont ni boudhistes, ni taoïste, ni confucianistes, ni shintoïstes; ils n’élèvent point de temples ni de pagodes, et on ne voit chez eux ni peintures ni idoles; ils professent un monothéisme, qui est le monothéisme primitif plus ou moins pur, conservé par la tradition.

Au point de vue social, ils possèdent aussi une organisation qui leur est propre; ils vivent par tribus, ne reconnaissent que des chefs de leurs tribus, et ne se marient que dans leurs tribus.

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LE DEFI DES LANGUES

LE DEFI DES LANGUES ET L’ANNONCE DE L’EVANGILE DANS LE MONDE CHINOIS

C’est au voisinage du sanctuaire taoïste de Luguantai, à l’ouest de Xi’an, qu’a été découvert, entre 1623 et 1625, le monument ancien le mieux préservé de l’histoire chrétienne en Chine.

Il s’agit d’une stèle chrétienne érigée en l’an 781. Son auteur est le prêtre Jingjing, dont le nom signifie « Le Pur de la religion lumineuse ». Le texte syriaque gravé au pied de la stèle le nomme Adam.

L’arrivée à Chang’an en l’an 635 d’une délégation chrétienne conduite par un certain Aloben. L’évêque Abraham, envoyé en mission par le patriarche de Séleucie Ctésiphon, le catholikos Ichoyahb (Nahal Tajadod, Les Porteurs de lumière, Plon, 1993 p. 330)

On y trouve un schéma de pensée taoïste : Dieu est « l’origine des origines », le Dao de l’univers, pur et indivis. Il a mis en mouvement le souffle primordial et produit le double principe.

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L’OPIUM CHINE ET OCCIDENT – PROBLEMES!

LA CHINE ET LE PROBLÈME DE L’OPIUM

 Nous avons vu au cours de ce travail. les efforts déployés

par le gouvernement chinois dans sa lutte contre la drogue néfaste, spécialement depuis la guerre de l’opium. Conscient du danger que comporte l’usage de ce poison, le gouvernement a mis tout en oeuvre pour en débarrasser le pays. Certaines de ses initiatives ont été couronnées de succès, tandis que d’autres ont échoué, en raison de la situation spéciale où se trouvait la Chine. Au cours de ces dernières années, le gouvernement national a inauguré une campagne nouvelle contre le poison. Mais après tant d’échecs, pouvons-nous espérer un résultat favorable ?

La tâche est ardue : outre qu’il rencontre d’innombrables obstacles, notre pays, se heurte encore à la surproduction des drogues, aux traités inégaux et aux monopoles que se sont arrogés les pays étrangers, soit sur leur territoire, soit dans leurs possessions. Les États dont la police est, depuis longtemps, si bien organisée et qui possèdent toutes les facilités pour dépister le trafic illicite, se plaignent tous les jours des difficultés de cette tâche.

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EPOPEE FERROVIAIRE

Entre la Chine et le Vietnam, l’ancien «train des Français» donne aux voyageurs téméraires l’occasion d’une plongée insolite parmi lei ethnies aborigènes. Inconfort garanti, mais paysages spectaculaires pour amateurs d’authenticité et de littérature.

Quand on préfère être «voyageur» plutôt que «touriste», mieux vaut choisir la Chine du

Sud-Ouest plutôt que Pékin, pour découvrir l’Empire du Milieu. Non loin des frontières birmane, laotienne ou vietnamienne, cette Chine méridionale est celle des ethnies, des deltas, des contrastes. Jungle tropi¬cale vers Jinghong, montagnes tibétaines enneigées autour de Lijiang… Une Chine où l’on va à la rencontre des peuples et des paysages plutôt qu’à la découverte de monuments. Et qui a pour centre névralgique Kun¬ ming, dite «la ville de l’éternel printemps», ou la «ville au-dessus des nuages».

Vous êtes donc à Kunming, au Yunnan. Grâce à un tour-opérateur efficace, vous avez une chambre avec eau chaude tous les jours. Vous n’avez jamais à utiliser les toi¬lettes publiques qui se résument à une tran¬chée où chacun se soulage en contemplant, à un mètre sous lui, les excréments de ses prédécesseurs. Vos bus sont climatisés et les suspensions en bon état. Vous n’avez pas as¬sisté au spectacle de l’abattage des chiens sur les marchés. Et vous avez même pu don¬ner de vos nouvelles grâce à un e-mail mis parfois à votre disposition par votre hôtel. Exceptionnel? Oui, Mais possible, puisque la spectaculaire province du Yunnan a choisi d’être une vitrine pour les étrangers et qu’elle fait des efforts énormes en matière de tourisme.

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GUERRES DE L’OPIUM

En 1793, en pleine Révolution française, le roi d’Angleterre George III dépêche à Pékin une imposante ambassade. Lord Macartney, l’ambassadeur extraordinaire de Sa Majesté britannique, part avec ses navires chargés de cadeaux pour le Fils du Ciel, l’empereur de Chine, l’illustre Qianlong (empereur 1736 à 1796). L’objet de cette importante expédition britannique dans l’Empire du Milieu est commercial plus que politique.

L’Angleterre achète à la Chine du thé, de la soie et de la porcelaine, Le problème est que ia Chine ne lui achète rien, les chinois n’ayant besoin de rien, pas même des cotonnades de Manchester. Macartney espère fléchir l’empereur de Chine, pour qu’il ouvre ses ports au commerce occidental.

Qianlong accepte de recevoir l’ambasideur dans son palais de Chengde (en vlandchourie, au nord de la Grande Muraille), mais le protocole chinois impose le Kotow, c’est-à-dire que le visiteur s’agenouille à trois reprises en se frappant le front sur le sol, en signe d’allégeance. Lord Macartney refuse de se comporter en vassal de l’empereur. Dès lors, le sort de l’ambassade est scellé et le noble lord est renvoyé sur son île, avec ces mots méprisants: « Nous n’avons besoin de personne. Retournez chez vous. Reprenez vos cadeaux.»

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