Le Thibet, toit du monde
Le Thibet (Toit du monde) oriental est sillonné par trois grandes artères, ce qui était appelé par certains missionnaires les « gouttières du toit », à savoir trois fleuves :
- le Fleuve Bleu (ou Yangtze)
- le Mékong (ou Lancang)
- la Salouen (ou Nu-jiang)
Ces fleuves prennent leur source tous trois sur les hauts plateaux thibétains. Au niveau de Tsechung, du Fleuve Bleu à la Salouen, il n’y a que 70 km à vol d’oiseau. Avant d’entrer en Chine et de prendre des directions opposées, ces trois fleuves courent parallèlement dans une direction nord-ouest/sud-est, entre le 29ème et le 27ème degré de latitude, ils ne sont séparés que par des arêtes montagneuses dont l’altitude varie entre 4’000 et 5’000 mètres.
Comme les vallées sont à plus de 2’000 mètres au-dessus du niveau de la mer, il reste que la différence entre les vallées et les cols n’est que d’environ 2’500 mètres. Le Massif du Khawakarpo (ce qui signifie Neige Blanche ou Génie du Dokerla à 6’700 mètres), qui sépare le bassin du Mékong et celui de la Salouen, est le plus majestueux. Cette montagne est sacrée et objet de pèlerinage.
- Malgré l’altitude, le climat est tempéré voire même chaud dans les vallées. La limite de la culture du riz est 2’400 mètres environ. Dans les terrains bas poussent le maïs, les haricots et le sarrasin. L’orge croît jusqu’à 3’600 mètres et le blé vient à maturité aux environs de 4’000 mètres.
- En 1999, il y avait 7’500’000 Chinois contre 6’000’000 de Thibétains restant au Thibet. De plus, 1’200’000 Thibétains sont morts de faim ou de persécution (limitation des naissances à deux enfants comme les autres minorités, avortements même si grossesses avancées, stérilisations forcées).