PRESENCES DES CHANOINES AU THIBET

Tableau des présences des pères à la Mission du Tibet

(un X représente une année) – tiré du mémoire de licence de Frédéric Giroud – UNI Fribourg 1986 – complété par DMC

CHANOINES DU GSB DE LA « MISSION DU THIBET »

Dans l’ordre: Nom, Prénom(s), date de naissance, date de décès, lieu d’origine, dates du séjour au Tibet ou dans les Marches tibétaines du Yunnan. (•) Décédé de mort violente.

01 Melly, Pierre-Marie 03.09.1900 – 31.01.1994 Sierre 1933-1939
02 Coquoz, Paul 26.01.1904 – 29.03.1985 Evionnaz 1933-1951
03 Chappelet, Robert (Laïc) 22.06.1908 — 10.08.1998 St. Maurice 1933-1952
04 Bagnoud, Louis-Joseph 25.10.1899 – 23.05.1961 Icogne 1933-1948
05 Lattion, Cyrille 04.03.1909 – 21.09.1997 Liddes 1936-1952
06 Tornay. Maurice •:• 31.08.1910 – 11.08.1949 La Rosière 1936-1949
07 Rouiller, Nestor 29.04.1909 – 25.12.1980 Troistorrents 1936-1939
08 Nanchen, Henri 25.04.1911 – 20.04.1941 Lens 1938-1941
09 Lovey, Angelin 16.11.1911 – 15.06.2000 Orsière 1938-1952
10 Detry, Jules 01.12.1905 – 23.03.1980 Woluwe (B) 1946-1947
11 Savioz, Alphonse 11.09.1919-13.04.2013 – Arbaz 1946-1952
12 Emery, Louis 11.10.1919 – 21.01.2009 Lens 1946-1952
13 Fournier, François 06.10.1918 – 17.04.1999 Nendaz 1946-1952

Visite du Père Goré (MEP) au Grand-Saint-Bernard en 1938

COMPETENCES – POUVOIRS

LA DELEGATION DES POUVOIRS PAR L’ABBE-PREVÔT DU SAINT-BERNARD ET LE SUPERIEUR GENERAL DES M.E.P. : le statut des Chanoines dans les Marches du Tibet. (Tiré du mémoire de licence de Giroud Frédéric – UNI Fribourg 1986 – complété par DMC).

Citations du Bhx Maurice Tornay

Dieu visite les siens

"Dieu visite les siens par la consolation et son antagonisme: la tentation."

Lettre du 25 janvier 1931
Pourquoi ne ferions-nous rien

"Pourquoi ne ferions-nous rien, dans la vigne du Seigneur? Nous avons au moins la consolation de prendre l'un des champs les plus ingrats. Il faudra nous mettre à la page. Nous sommes loin d'y être ici, et ailleurs, je crois… Il nous faut des prêtres, même des docteurs, des professeurs, des soeurs, des médecins et de l'argent."

Lettre du 7 janvier 1948
Qu'est qu'un lissou?

"Qu'est qu'un lissou? C'est un Valaisan du 7ème siècle. Par nostalgie de liberté et de solitude, ou par crainte de la fièvre, ne pouvant habiter la plaine, il a fait de la montagne sa nourricière."

Lettre du 19 novembre 1936
Il est toujours un temps pour faire du bien

"On a toujours l'impression de bâtir sur le sable. Résultat: les uns ne bâtissent pas, les autres construisent. L'histoire, le temps, la vie prouvent très clairement que ce sont les premiers qui se trompent. Conclusion: il est toujours un temps pour faire du bien."

Lettre du 7 janvier 1948
A notre âge d'autres étaient saints

"Car il faut nous hâter, n'est-ce pas Anna? Il faut nous dépêcher, à notre âge d'autres étaient saints. Car si la tige fleurit trop longtemps, le fruit ne peut mûrir avant le froid et la mort. Et il y a tant de pécheurs, tant de païens qui nous appellent; nous voulons leur répondre, n'est-ce pas? Notre sang, notre chair, c'est pour eux? Je te dis encore, il faut nous dépêcher. Plus j'ai vécu, plus je suis persuadé que le sacrifice, la donation donnent du sens, donnent à eux seuls du sens à ces jours que nous passons."

Lettre du 3 décembre 1933
Bientôt je quitterai tous ces deux mondes

"Et je pense que bientôt je quitterai tous ces deux mondes; celui de mon collège qui m'a rendu d'infinis bienfaits; celui de la Rosière qui m'a donné la vie et qui m'a donné l'amour."

Lettre du 17 novembre 1930
Il m'en aurait trop fait mal au coeur...

"A la mort du Père Burdin, curé de Yerkalo, c'eût été, semble-t-il, plus que normal que je fusse nommé curé de Yerkalo, où je me trouvais à la mort du Père Burdin. M. Tornay accepta cependant ce poste difficile et dangereux, parce que, m'a-t-il affirmé: 'Le Père Goré tenait beaucoup à vous garder à Tsechung et parce que, surtout, il m'en aurait trop fait mal au coeur de vous savoir exposé à la rage de ces démons de lamas, ici haut'. J'en pleure quand j'y pense. C'est moi qui aurais dû être martyr à sa place: lui s'est offert pour moi de la façon la plus consciente."

Radiographie d'une âme - Andrea Ambrosi - plaidoirie de la cause
Offrons ça pour les chrétiens du Thibet

"Il en est de nous tous comme il en fut du Père Nussbaum: offrons ça pour les chrétiens du Thibet, ne nous laissons pas décourager."

Radiographie d'une âme - Andrea Ambrosi - plaidoirie de la cause
Voilà le pain qui nous attend

"Voilà le pain qui nous attend. Qui en veut? Je n'ai pas encore bien goûté son aigre saveur, mais je n'en sais pas non plus de préférable. Ou bien, il pourrait se faire aussi que l'on courre sans résultat, sans voir les clochers, sans entendre les cantiques; mais il me semble que courir pour Dieu est une oeuvre morale assez grande et assez belle en elle-même, pour se passer de résultat, si la chose était possible."

Lettre du 19 novembre 1936
Mon coeur n'était que tes pas

"J'ai vécu de toi de longues heures et mon coeur n'était que tes pas."

Lettre du 5 octobre 1930
Partons ensemble

"Partons ensemble. Ecoute, à la personne que tu déplais le plus, fais-lui, chaque jour, une marque d'amitié, pour que le règne du Christ s'étende plus glorieux, je le fais avec toi."

Lettre du 3 décembre 1933
La prière et la messe suffiraient à nous ravir

"Du reste tout cela est superflu: la prière et la messe suffiraient à nous ravir."

Lettre du 15 mai 1030
Mon âme à Dieu

"Mon âme à Dieu, ma carcasse aux lamas, mais partir, je ne pars pas."

Radiographie d'une âme - Andrea Ambrosi - plaidoirie de la cause
C'est une terre à défricher

"C'est une terre à défricher. Prie Dieu de ne pas me laisser décourager. Que d'épines à tailler, que de ronces à déraciner! Le travail de l'Eglise, oui, ça c'est du beau travail."

Lettre du 30 octobre 1938
Rien ne se passe si ce n'est par amour

"Rien n'arrive, rien ne se passe si ce n'est par amour. C'est-à-dire, rien ne se passe si ce n'est ce que Dieu a voulu."

Lettre du 22 février 1934
Le vrai malheur consiste à oublier Dieu

"Et maintenant, j'ai presque fait le tour du monde: j'ai vu, j'ai senti que partout les gens sont malheureux, que le vrai malheur consiste à oublier Dieu, qu'à part servir Dieu, vraiment, rien ne vaut rien, rien, rien."

Lettre du 9 mai 1936
J'ai un diable à combattre

"J'ai un diable à combattre: la paresse de mes élèves et, aussi parfois la mienne."

Lettre du 30 octobre 1938
Il faut avoir de bonnes racines pour tenir

"Je lègue à mes neveux et à mes nièces tout ce que j'ai aimé. Quand je partis, les uns n'avaient pas l'âge de raison, les autres n'étaient pas nés; ils sont bientôt tous grands. Poussez, jeunes plantes, que je connais si peu et aime tant: prenez racine profondément dans la foi et dans votre pays car , il faut avoir de bonnes racines pour tenir, plus tard, contre le vent, et l'on ne prend racine qu'une fois, au temps de sa jeunesse, là où l'on est né."

Lettre du 3 janvier 1946
S'il fallait, je donnerais plus encore

"Ce sont des bouts de voyage comme celui-ci (Siao Weisi - hospice du col du Latsa) qui causent nos plus grands, sinon nos uniques plaisirs. Mais pour les goûter, je suis bien content d'avoir donné tout ce que j'ai donné: et s'il fallait, je donnerais plus encore."

Lettre du 19 novembre 1936
N'est-ce pas que ce travail est beau?

"N'est-ce pas que ce travail est beau: sentir les corps malades, parler à ceux qui ne plaisent pas, convaincre les sourds, gagner une à une les âmes, ne pas pouvoir dire 'j'ai converti tant', sentir de belles crises de découragement, comme St Paul, ne pas briller aux yeux des hommes, même de ceux qu'on estime, mais pourtant, mais quand même jeter une âme dans le ciel?"

Lettre du 17 janvier 1937
Il nous faut porter la croix

"Il nous faut porter la croix. Ah ! ce n'est pas du tout agréable de porter la croix. J'ai compris un peu ce que ces terribles mots si répétés, si peu pris au sérieux, ont de grave pour notre pauvre coeur. Porter la croix, cela signifie ne plus savoir 0ù donner la tête, espérer contre l'espérance, croire contre toutes les apparences, aimer quand rien n'est aimable. C'est difficile, n'est-ce pas? Qui est donc notre Dieu, puisque, pour le servir un peu, un peu comme ça, il faut tant de courage?"

Lettre du 24 septembre 1939

Le 10 janvier 1933, quatre missionnaires valaisans de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard embarquent à Marseille pour se rendre au Tibet.

En 1946, le chanoine Jules Detry les rejoint dans le but de faire connaître la mission en Europe.

Témoin d’un Tibet encore libre de l’autorité chinoise, mais connaissant déjà de sérieuses pressions, le chanoine-reporter nous dévoile, ici en 1949, un pan de l’histoire tibétaine, mais aussi de la vie de ces missionnaires valaisans.

Source: RTS

Tableau des présences des pères à la Mission du Tibet

CHANOINES DU GSB DE LA « MISSION DU THIBET »

Visite du Père Goré (MEP) au Grand-Saint-Bernard en 1938

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