PERE GENESTIER (MEP)
Missionnaire au Tibet (1857-1937) – mort d’un « géant »
L’état de santé fort inquiétant que j’avais remarqué chez le Père Bonnemin lors de ma première visite au Loutze-Kiang au mois d’octobre me faisait déjà redouter de fâcheuses complications. De fait vers la fin novembre nous arrivait un exprès de Bahang. Le Père allait sensiblement plus mal. Il fallait aller assurer le service et surveiller le malade de plus près.
Le 26 novembre, je disais donc un long au revoir au cher Père Coré et m’engageais dans le vallon du Sila. La neige était déjà tombée très abondamment, pas assez cependant pour m’empêcher de franchir la passe à 4.300 mètres d’altitude et de parvenir en deux jours à la résidence où je ne fus pas surpris de trouver le Rd. Père Genestier, curé de Tchrong-teu, qui averti plus tôt et beaucoup plus rapproché, s’était fait aussitôt transporter au chevet du malade. Celui-ci allait déjà un peu mieux. La crise était passée.