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Le Thibet en photos

Tibet ou Thibet

Les deux transcriptions orthographiques sont possibles. Cela s’explique suivant qu’on accepte l’étymologie chinoise ou thibétaine du mot. 

«Le vaste territoire de l’Asie Centrale que nous désignons sous ce nom est appelé Peu Yul (contrée des Peu) par les Thibétains. D’où vient donc notre mot Tibet ou Thibet? Dans les vieux ouvrages arabes, il est question de Tobbat, Tubbat, Tebet, termes reçus sans nul doute des Chinois. Ils reproduisent en effet assez exactement les caractères T’ou Fa (prononcé T’ouba), T’ou Fan et T’ou pot’e, sous lesquels les Chinois désignaient leurs vassaux de l’ouest, dès le VIIème siècle de notre ère.

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Funérailles au Thibet

Par Monseigneur Biet, vicaire apostolique du Thibet, 1898

CIMETIÈRES EN CHINE

Lorsqu’on traverse la Chine pour se rendre au Thibet, c’est un spectacle lugubre et vraiment saisissant de voir à l’approche de chaque ville (murée avec de hauts remparts crénelés en forme de quadrilatère) une immense quantité de terrain inculte, couvert de tumuli ayant l’apparence de taupinières grossies au microscope; les plaines, les vallées, les collines surtout sont pleines de ces tumuli, et chaque tumulus recouvre un cadavre; c’est la nécropole, la ville des morts qui enveloppe et entoure la ville des vivants et semble lui livrer assaut, la dominant toujours par l’étendue de son emplacement et le nombre de ses habitants.

La raison de ce prodigieux développement des nécropoles, est qu’en Chine, il n’y a pas, comme en France, la fosse commune, les concessions de terrain mortuaire pour deux ans, cinq ans, dix ans, etc.

Chaque cadavre a droit à un emplacement, et ce n’est qu’aux changements de dynastie que les anciens tombeaux peuvent être rasés au niveau du sol et oubliés, pour faire place aux nouveaux venus.

On s’étonnera que les riches païens, les viveurs, les jouisseurs ne soient pas offusqués de cette vue continuelle de tombeaux, et qu’ils n’aient pas cherché à faire disparaître ou au moins à empêcher le développement de ces avertisseurs de la mort.

Le païen, dans l’ignorance de l’au-delà, est devenu sceptique, s’il est mandarin ou lettré; fataliste, s’il est ignorant ou homme du peuple. Dans l’un ou l’autre cas, la mort ne lui fait pas peur.

Le lettré dit: «Quand j’ai faim, mon dieu (mon poussâ) est dans mon estomac, il me torture; quand j’ai bien diné, il me passe dans le dos (textuel).»

Le lettré, le mandarin dit encore: «Chacun a son objectif, l’un veut la gloire, peu lui importe la richesse; l’autre veut l’argent, peu lui importe la honte; l’autre mange et s’enivre, chacun jouit selon son inclination; après la mort, on ne sait pas ce qu’il y a, il faut jouir avant tout.»

Avec ces idées sur la vie et la mort, la vue des tombeaux ne frappe plus; aussi dans toutes les villes trouve-t-on des marchands de cercueils; les mandarins s’offrent en cadeaux des cercueils précieux en bois incorruptible; les enfants offrent à leurs parents lorsqu’ils se retirent des affaires, le cercueil qui doit être leur dernière demeure, et les parents reçoivent ce cadeau avec gratitude et le placent, en attendant qu’il soit utilisé, dans la chambre principale de la maison.

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Instruments aratoires au Thibet

1° La charrue est bien simple comme vous le voyez. Si le propriétaire est assez riche pour avoir une paire de bœufs, il les attèle au joug avec une corde de bambou. Sinon, quatre personnes, appuyant leur poitrine contre le joug, poussent la charrue en avant, pendant qu’une cinquième la dirige par derrière.

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Un tibétain en France, Adjroup Gumbo de Patong avec le grand homme Français PA

Impressions d’un tibétain en France

VOYAGE DU NOMMÉ ADJROUP GUMBO, DE PATONG AVEC LE GRAND HOMME FRANÇAIS PA. L’HISTOIRE DE MES JOIES ET PEINES EST ÉCRITE DANS CE LIVRE.

CHAPITRE I

D’abord, en ce temps-là, le grand homme français nommé Pa-ta-jen, étant venu au pays de Tsekou l’année du mouton, pour visiter le Poyoul (Tibet), moi, Adjroup Gumbo, Tibétain de Patong, je lui dis sans hésiter: «Permets que je te suive en Chine, au Thibet et en quelque lieu que ce soit.»  

Après avoir parcouru le Thibet, et revenu à la frontière de Chine, à Tsekou, je dis encore: «je veux aussi aller au pays de France.» J’ai emmené un compagnon nommé Alla. Mais étant arrivé à Tengyueh, Alla fut effrayé et retourna dans sa patrie. Alors, je dis sans hésiter: «J’irai au pays de France.» Et comme on était parvenu à Chinkai (Bhamo), à la frontière anglaise, je me trouvai seul.

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Le Tibet révolté, Jacques BACOT

Les Thibétains, jusqu’à Bacot, avaient la plus vilaine réputation: laids, sales, fourbes – liste de vertus non limitatives. Sales surtout: le mot revient comme un leitmotiv dans les récits des voyageurs du XIXème siècle. (L’on découvrira plus tard qu’à cette altitude et sous de tels climats, une bonne couche de crasse – ou de patine, si l’on préfère – est le meilleur, en tout cas le moins nocif, des cosmétiques).

Et voilà que Bacot, qui poussait en son intime la propreté quasi jusqu’à la manie, va s’éprendre de ces pouilleux; qu’il sera même le premier à célébrer leur noblesse native, leur courage, leur générosité – on a presque envie d’écrire: leur beauté.

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Drapeaux de prières

Les drapeaux de prière, les loungta ou chevaux de vent, se présentent sous le forme de fanions rectangulaires, imprimés de différents mantras ainsi que de signes astrologiques.  Ils sont regardés par les Thibétains comme des porte-bonheur ayant le pouvoir d’écarter les difficultés.

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Le Thibet, toit du monde

Le Thibet (Toit du monde) oriental est sillonné par trois grandes artères, ce qui était appelé par certains missionnaires les « gouttières du toit », à savoir trois fleuves :

  • le Fleuve Bleu (ou Yangtze)
  • le Mékong (ou Lancang)
  • la Salouen (ou Nu-jiang)

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