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L’ARBRE de SAINT CYRILLE DE JERUSALEM

L”ARBRE qu’on a coupé refleurit; et l’homme, quand sa vie a été tranchée, ne refleurit-il pas?

Le grain qu’on a semé, puis moissonné, demeure pour l’engrangement; et l’homme, quand il a été fauché de ce monde, ne demeure-t-il pas pour un engrangement ?

Les branches de la vigne et des arbres également; les branches qu’on a franchement coupées, puis bouturées, revivent et portent fruits; et l’homme pour qui ces plantes existent — après être tombé en terre, ne se relèvera-t-il pas ?…

Tu ne crois pas à ce qui est écrit de la résurrection… Alors vois-en la réalisation dans la nature; comprends-le par ce qui s’en manifeste à nos yeux depuis toujours.

On sème du blé par exemple, ou toute autre espèce de graine; la semence tombe, meurt et pourrit, et ne peut plus désormais servir à la nourriture. Mais ce qui pourrissait se réveille en pousse verte; et ce qui était tombé petit se réveille magnifiquement.

Or, le blé a été fait pour nous; car c’est pour notre usage que naissent le blé et les autres semences, et non pour elles-mêmes.

Eh quoi ! ce qui a été fait pour nous, une fois mort, revient à la vie, et nous, pour qui tout cela existe, est-ce qu’après notre mort nous ne nous réveillerons pas?


SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM.