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LETTRES D’ A.D.N. A SON MARI (« Mouchy ») (Extraits choisis)

Lettre du 7 décembre 1913 (Gangtok) : « Mes projets, tu les connais : séjourner un peu au Tibet, si on me le permet. Y compléter mes études tantriques et puis partir pour le Japon et finir là mon cycle d’études comparatives du bouddhisme du Nord et du Vedanta. Ce qui signifie un an, dix-huit mois et signifie aussi être, au retour, un personnage de quelque importance dans le monde orientaliste. De ceci, je l’avoue, j’ai peu de soucis si ce n’est que cette petite notoriété peut me faciliter les moyens de faire connaître des idées qui me sont chères. Tu es, mon très cher, la seule raison qui m’attache au monde. »

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A D N

Qui ne connaît pas Alexandra David Neel (1868-1969) ?

Cette aventurière « reporter orientaliste » s’est fait connaître mondialement par une « Parisienne à Lhassa ». Non seulement son roman mais aussi son « exploit » ont été reconnu par tout le monde ou presque !

Partie de Tsechung (base principale de la mission dite du Thibet) dans le Haut-Mékong le 23 octobre 1923, elle le confirme dans une lettre adressée à son sponsor bien aimé Philippe (son mari cf les deux volumes de lettres publiées sous le titre de « Journal de voyage » in Plon Pocket 1975-76) avec la mention de garder ce document pouvant servir par la suite !?

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LE TIBET REVOLTE (BACOT)

Les Thibétains, jusqu’à Bacot, avaient la plus vilaine réputation : laids, sales, fourbes – liste de vertus non limitatives. Sales surtout : le mot revient comme un leitmotiv dans les récits des voyageurs du XIXème siècle. (L’on découvrira plus tard qu’à cette altitude et sous de tels climats, une bonne couche de crasse – ou de patine, si l’on préfère – est le meilleur, en tout cas le moins nocif, des cosmétiques.)

Et voilà que Bacot, qui poussait en son intime la propreté quasi jusqu’à la manie , va s’éprendre de ces pouilleux; qu’il sera même le premier à célébrer leur noblesse native, leur courage, leur générosité – on a presque envie d’écrire : leur beauté.

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INCENDIE DE LA MISSION DE TSEKOU

Quant aux Pères de Tsekou, au pays thibétain, ayant appris que les moines de la lamaserie de Hong-pou, ne voulant plus d’eux, allaient venir pour les tuer, ils se réfugièrent en divers lieux avec leurs chrétiens. Plusieurs, sans pouvoir se réunir en famille, se dispersèrent, chacun s’efforçant de retrouver les siens dans la forêt. Une femme portant son enfant sur le dos, rencontra le Père ancien lorsqu’elle arriva dans la forêt. Lorsqu’elle vit le Père, cette femme éclata en sanglots en pensant à toutes les souffrances qu’endurait le Père.

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LES PONTS DE CORDE-1

Approche humoristique des ponts de cordes. Par M. Robert Chappelet.

Dans les récits que j’ai racontés pour les lecteurs de la revue, j’ai souvent mentionné les ponts de cordes –  qui étaient les moyens que nous avions pour traverser les fleuves. Aussi, la rédaction m’a-t-elle suggéré d’y consacrer une histoire, car ils sont en voie de disparition, puisque les communistes les remplacent maintenant par des ponts.  Il y en a sur la Salouen, peu sur le Mékong, mais il y en a, et à d’autres endroits ils ont placé des câbles et une poulie, à laquelle est fixé un siège, ce qui permet de traverser très rapidement; il y a aussi quelques accidents, mais enfin on ne tombe pas au fleuve. 

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LES PONTS DE CORDE-2

Approche humoristique des ponts de cordes par M. Robert Chappelet.

C’est toute une histoire. Certains câbles en bambou sont à peu près de la grosseur de mon bras. Ils sont attachés, de chaque côté, à des poteaux bien ancrés dans des tas de grosses pierres. Quand arrive le moment de changer le pont, les gens du village s’en vont à la montagne, les hommes principalement mais aussi quelques femmes.

Les hommes sont armés de leur coupe-coupe et d’un petit couteau en forme de croissant, servant à détacher l’écorce ou fibre du bambou, car évidemment on n’utilise que cette partie. On ne peut pas tresser de gros bâtons. Tout ce qu’on fabrique à partir du bambou est fait avec sa fibre. Les paniers, etc.  

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Ponts de corde (3)

Par M. Robert Chappelet.

Maintenant je vais vous raconter une histoire extraordinaire en relation avec un pont de corde. En 1950, lorsque les communistes sont arrivés dans la vallée, le mandarin, sa jeune femme et le chef de district chinois se sont enfuis au Thibet. Afin qu’on ne puisse pas les poursuivre, ils avaient fait couper le pont de Kionatong par lequel ils étaient passés.

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Tsekou par le Père Dubernard des MEP

➢ Le fondateur et pionnier de cette mission est le Père Jules Etienne DUBERNARD (1840-1905) ; il est né à Ussel (Corrèze) le 8 août 1840. Ses parents, avec sept enfants, exploitaient un hôtel sous l’enseigne « Au Lion d’Or ».

➢ Il est ordonné prêtre le 19 décembre 1863 par l’Archevêque de Paris, Mgr DARBOY (qui est tombé en faiblesse après avoir consacré les prêtres par l’imposition des mains, avec pour résultat qu’il a dû être réordonné par Mgr Thomine DESMAZURES, vicaire apostolique du Thibet, de passage à Paris).

➢ Il est parti à la mi-mars 1864 pour la mission thibétaine avec le Père Félix BIET, via Messine, Le Caire (le Canal de Suez pas terminé), Aden, Ceylan, Singapour, Saïgon et Shanghaï.

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Histoire de la mission à Tsechung

Lorsque les missionnaires sont chassés violemment de Bonga (lieu où a été constituée la première mission en terre thibétaine), et de Kionatong, les Pères des Missions Etrangères de Paris (MEP), à savoir :

  • Alexandre Biet (1836-1891), et,
  • Jules Etienne Dubernard (1840-1905)

se sont réfugiés à Tsekou avec seize familles et y achetèrent une partie du ravin et de la montagne.

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Tsechung – Tsekou

(Altitude 2’100m)

C’est à Tsechung que résidait le supérieur de la partie Yunnanaise du vicariat apostolique (le dernier = Francis Goré MEP). C’est aussi dans ce lieu que se passait la retraite spirituelle annuelle.

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ADJROUP DE PATONG EN FRANCE

VOYAGE DU NOMMÉ ADJROUP GUMBO, DE PATONG AVEC LE GRAND HOMME FRANÇAIS PA    (BACOT) L’HISTOIRE DE MES JOIES ET PEINES EST ÉCRITE DANS CE LIVRE CHAPITRE PREMIER D’abord, en ce temps-là, le grand homme français nommé Pa-ta-jen, étant venu au pays de Tsekou l’année du mouton, pour visiter le Bod-yul (Thibet), moi, Adjroup Gumbo, Thibétain de Patong, je lui dis sans hésiter : « Permets que je te suive en Chine, au Thibet et en quelque lieu que ce soit. »  

Après avoir parcouru le Thibet, et revenu à la frontière de Chine, à Tsekou, je dis encore : « je veux aussi. aller au pays de France. » J’ai emmené un compagnon nommé Alla. Mais étant arrivé à Tengyueh, Alla fut effrayé et retourna dans sa patrie. Alors, je dis sans hésiter : « J’iraiau pays de France. » Et comme on était parvenu à Chinkai (Bhamo), à la frontière anglaise, je me trouvai seul. Je vis que les hommes étaient différents, le langage différent, le travail différent.

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TEMOIGNAGE

Le dimanche de Pâques est un jour particulièrement important pour cette petite communauté montagnarde de moins de 1.000 âmes, qui vit dans une région majoritairement bouddhiste à 2.000 m d’altitude, le long de la rivière Lancang, plus connue sous le nom de Mékong.

La résurrection fait écho aux croyances des bouddhistes tibétains en la réincarnation. “La résurrection du Christ est depuis longtemps l’un des aspects les plus intéressants pour les catholiques tibétains qui vivent ici”, explique Francis Fang Jicuo, un croyant de 80 ans.

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MISSION TSEKOU

Incendie de la Mission de Tsekou. Selon Zacharie.

Quant aux Pères de Tsekou, au pays tibétain, ayant appris que les moines de la lamaserie de Hong-pou, ne voulant plus d’eux,

allaient venir pour les tuer, ils se réfugièrent en divers lieux avec leurs chrétiens. Plusieurs, sans pouvoir se réunir en famille, se dispersèrent, chacun s’efforçant de retrouver les siens dans la forêt. Une femme portant son enfant sur le dos, rencontra le Père ancien lorsqu’elle arriva dans la forêt. Lorsqu’elle vit le Père, cette femme éclata en sanglots en pensant à toutes les souffrances qu’endurait le Père.

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FOREST LE BOTANISTE ET LE PERE DUBERNARD

Autre fait rapporté : l’Anglais, botaniste, qui se sauva et arriva à Siao Ouysi le même jour (juillet 1905) que le PèreThéodore Monbeig me demanda :

« si je croyais à l’apparition des âmes après la mort”. Je lui répondis qu’avec la permission de Dieu  la chose est possible. « Alors, dit-il, je suis rassuré et je puis vous dire que j’ai été sauvé par le bon M.Dubernard. Tandis que j’errais tout seul dans les montagnes et les torrents, le Père m’apparut quatre soirs de suite, sans dire un mot; il m’indiquait continuellement de son bras la direction que j’avais à suivre.  Sans ce secours, je serais certainement tombé aux mains des lamas ».

Cet écossais presbytérien, pendant son séjour de trois mois à Tsékou n’était jamais entré dans l’Eglise pour prier. Il a même raconté ce fait à M.Wiikinson consul au Yunnan »

dmc en la fête de Saint Etienne 2016

LES MISSIONS THIBETAINES

Le mystérieux Thibet, l’inaccessible Thibet, le toit du monde ! Un pays grand comme trois fois la France ; une race intéressante : quatre millions de montagnards enlisés dans les superstitions du lamaïsme ! Comment le monde catholique pourrait-il se désintéresser du Thibet ?

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VISITE PASTORALE 1902

1902 – Le grand événement, c’est la Visite Pastorale de Mgr GIRAUDEAU titulaire de Tymiade.

« Parti de Ta-tsienlou le 9 juin, j’y étais de retour le 24 octobre. j’ai, parcouru près de quatre-vingts étapes. Les neiges rendirent le retour difficiie. Je remercie Dieu de m’avoir accordé la santé nécessaire pour effectuer ce voyage, de m’avoir préservé de tout accident et d’avoir ramené à bon port mes cavaliers chinois, peu préparés pour une si longue expédition. »

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MARTYRE DUBERNARD par Théodore MONBEIG

RECIT DU MARTYRE DU PERE DUBERNARD 25 OU 26 JUILLET 1905

Nous espérions tous que l’orage se calmerait;

malheureusement, il n’en devait pas être ainsi, et nos stations du Yunnan devaient avoir le même sort que celles du pays Bathang. Notre vénéré supérieur et M.Bourclonnec étaient les victimes choisies par Dieu dans les desseins insondables de sa miséricorde. Les lamas des bonzeries d’Atentsé et de Hampou voulurent en finir une bonne fois avec la religion catholique et ses ministres. Ils eurent de la peine à faire marcher le peuple à leur suite, mais le siège de l’armée chinoise dans Atentse fut le signal de la levée en masse.

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VIERGES THIBETAINES (ou institutrices)

Il (Théodore Jean Monbeig) essaie d’instituer les « Vierges Thibétaines ». Ces futures religieuses seront établies dans une maison avoisinante des pères de Tsé-kou. Le père d’une de ses trois premières vierges thibétaines sera martyrisé à Yerkalo en 1905.

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VOYAGE DES CHANOINES EN 1999

A LA VEILLE D’UN DEPART

Béni sois-Tu, Seigneur, pour la route… qui nous conduit plus loin, vers d’autres horizons, vers l’inconnu, où Tu as tant de choses à nous faire découvrir:

Ainsi donc, pour marquer le 50ème anniversaire du martyre du Bx Maurice Tornay et de son serviteur Doci – tombés sous les balles des lamas le 11 août 1949 – la communauté des chanoines du St-Bernard a formé ce beau projet: envoyer sur les lieux de notre ancienne mission une petite troupe de 9 confrères. Du
lundi 30 août au mardi 21 septembre, ils s’en iront marcher sur les traces de nos missionnaires: Taiwan-Yunnan-Yerkalo. Le P. Gabriel Délèze, pêché au passage dans le Pacifique, les accompagnera sur le continent chinois.

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INDEMNITES

Des fortes indemnités sont obtenues par les missionnaires au titre de réparation de leurs missions détruites. La douane du thé paiera les indemnisations. La France et ses missionnaires obtiennent même le droit de propager la foi chrétienne dans les Marches…

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