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LA GUERRE DES DEUX FEMMES(1)

Un empoisonnement imaginaire aux conséquences tragiques L’histoire que je vais raconter a été écrite par le Père Goré, mais n’a pas été publiée. Il m’avait, à l’époque, permis de la copier. Malheureusement, lors de notre expulsion par les communistes, nous n’étions pas autorisés à emporter des écrits, donc les deux manuscrits ont été perdus. Je tâche de reconstituer l’histoire de mémoire le mieux possible.  

Cela se passe en 1928. Le Père Goré est alors curé de Yerkalo. Comme pratiquement tous les missionnaires des Marches thibétaines, il a, à son service, un économe, en thibétain Chianze. Ce sont des hommes de confiance qui s’occupent des affaires financières de moindre importance: par exemple faire rentrer les revenus des missions qui en possèdent, effectuer des achats pas trop importants, bref toutes sortes de corvées qui feraient perdre beaucoup de temps aux missionnaires. De plus, en raison de leur connaissance des dialectes locaux, des us et coutumes des habitants, ils sont de précieux conseillers des missionnaires lorsqu’ils sont obligés de se transformer en intermédiaires, voire en juges de paix. 

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LA GUERRE DES DEUX FEMMES (2)

Johan (Jean) est persuadé avoir été empoisonné par son ami le Bessé (= maire) du village de Pouyong-Gong. Le Père Goré, alors desservant du poste de Yerkalo, supplie Johan de ne pas en parler à son fils Aran. Mais Johan, avant de mourir; en parle à son fils. Celui-ci, avec ses partisans, assassine le Bessé de Pouyong-Gong pour venger la mort de son père. Aran et ses camarades sont assassinés à leur tour: Restent maintenant les deux veuves: celle d’Aran, Goudjren et celle du Bessé de Pouyong-Gong, la Béguène; elles vont, par partisans interposés, continuer la guerre des deux clans. 

Ce sont ces deux exécutions (celle d’Aran et celle du Bessé) qui déclenchent la guerre des deux femmes; toutes deux grandes et belles, âgées toutes les deux d’envi-ron 25 ans. D’un côté il y a Goud-jren qui fait preuve d’intelligence, de ruse, de méchanceté, avec des éclats de fureur aveugle. De l’autre côté, la Béguène, c’est ainsi qu’on appelle dorénavant la veuve du Bessé de Pouyong-Gong, qui va organiser la défense, les contre-coups, avec un esprit méthodique, énergique et pendant ce temps administre les domaines de son mari, sans que jamais un homme ne mette en doute son autorité. En époux, elle est motivée par le désir de veiller sur la sécurité de son fils, alors âgé de six ans. 

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LETTRES DE LA MISSION (Zacharie) (2)

 Lettre du catéchiste Zacharie à nos confrères de TaiwanChers Pères Savioz, Délèze, Reichenbach et Fournier, Comment allez-vous? Une lettre de José me fait part de vos soucis à mon sujet et du souvenirque vous me conservez. J’y trouve une profonde consolation. En tant que catéchiste, je dois transmettre à ceux qui m’entourent la doctrine que j’ai reçue de l’Eglise lation chrétienne soupire après l’arrivée de plus de missionnaires. 

Les chrétiens de cette région sont sincères, mais ignorent les vérités de notre religion. C’est pourquoi tous les dimanches je vais à tour de rôle à Bahang et autres lieux où abondaient les chrétiens et je fais tout mon possible pour les instruire des vérités de la foi, leur enseigner les prières. C’est maintenant le temps où le travail des champs presse. Ils sont assez peu nombreux les hommes valides à pouvoir suivre les cours du soir; tandis que femmes et enfants sont fidèles et il nous arrive assez souvent de poursuivre l’étude de la doctrine et le chant des prières jusqu’à minuit et même une ou deux heures du matin.

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Le temps des colères (1)

Pour ne pas changer, j’emmène le lecteur dans la vallée de la Salouen, plus exactement dans la partie de la vallée voisine de la province thibétaine du Tsarong. Dans les années 1920, le gouvernement chinois fait de cette partie de la vallée une sous-préfecture du nom de Konchan, administrée par ce que nous appelons un mandarin. 

Auparavant, elle faisait partie du domaine de successivement deux roi¬telets indigènes de la vallée du Mékong. Jusqu’au début de notre siècle, les vrais maîtres de la vallée étaient les Tibétains du Tsarong. Régulièrement, ils venaient prélever des tributs, capturer des esclaves, surtout lissous.  

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Le temps des colères (suite et fin) (2)

En été 1933, lorsque je prépare mon voyage en Birmanie, j’apprends qu’A-Ho est revenu dans la vallée; il est à Pondang déguisé en Chinois. Il porte une longue robe bleue, un chapeau européen et de grosses lunettes de soleil. Le mandarin Jen nous a quittés, après un sejour record de 8 ans au Kongchan. Son successeur, Monsieur Li, ne s’est pas douté, en achetant le poste, de son peu de rentabilité.

C’est un grand Chinois, maigre, au menton fuyant et c’est le mandarin le plus agréable, le plus doux, le plus gentil, le plus humain, le plus modeste de tous les mandarins que j’ai connus. Il accepte gracieusement de mettre une escouade de soldats à ma disposition, avec laquelle je descends à Pondang.  Nous arrêtons A-Ho pendant la nuit, chez le chef du village, qui est un lama sorcier, mais qui n’a pas su prédire à son hôte que des soldats viendraient le prendre pendant la nuit, sous la surveillance d’un «diable étranger».

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LES LISSOUS ENTRENT DANS MA VIE

Un diction africain moderne dit qu’un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ! C’est vrai que les vieux conservent souvent dans leur mémoire des trésors de traditions orales, de souvenirs, qu’il est bon de sauver, et pas uniquement en Afrique…  Mais ce dicton me fait réfléchir. Le jour où la porte de la dernière sortie se refermera sur moi, il n’y aura pas de bibliothèque qui brûlera, à peine un petit kiosque ! Et les ethno, socio et autres logues ne perdront rien ! On m’a souvent demandé pourquoi je n’écrivais pas un livre. Cela me fait rire, les rayons des librairies croulent sous des piles de bouquins sur le Thibet, la Chine. Que pourrais-je y ajouter? C’est que moi je n’ai rien exploré, rien étudié, rien fouillé, rien noté. J’ai eu un seul intérêt, une seule ambition, une seule envie, c’est de vivre avec les gens, de partager le plus près possible leurs travaux, leurs soucis, leurs joies, leurs plaisirs… leurs chagrins, leurs peines.

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LA REVANCHE DU PETIT LISSOU

LA REVANCHE DU PETIT LISSOU Au début de juin … , je reçois un message de monsieur Yan-Appa, le plus riche marchand du district de Kung-Shan dans la Haute Salouen. Il m’invite, ainsi que tous les notables de la vallée, à venir assister aux obsèques de son frère. Je n’hésite pas ! D’abord Appa est une vieille connaissance, presque un copain… et puis une petite semaine de banquets me changera agréablement de mon maïs quotidien !  J’atteins Sekkim en deux jours de cheval, le long du fleuve. Je vais saluer le maître de céans et je me rends au salon pour les trois révérences habituelles devant le cercueil laqué de rouge, gardé par des parents vêtus de blanc. Dans la cour je m’arrête un moment pour observer les hommes de la religion venus s’occuper de l’âme du défunt. 

Au rez-de-chaussée, dix lamas rouges, les voisins de mon village du Peu-Djrong, font un vacarme qui fait trembler les murs du bâtiment. Bien qu’il n’y ait pas la toute grosse caisse, ni les toutes longues trompes, ils développent un nombre impressionnant de décibels.  Au premier étage, des bonzes taoïstes, en gris, ont beau agiter leurs clochettes et taper sur leurs gongs, on ne les entend que lorsque les lamas arrêtent la musique pour réciter des prières.  

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HOMMAGE AU DERNIER ADMINISTRATEUR APOSTOLIQUE LAURENT

Homme toujours souriant, accueillant, toujours prêt à témoigner sa foi en un Dieu ayant vaincu la mort. Sans aucun doute possible, fidélité et

courage était sa devise.

Né en 1920, ordonné prêtre en 1946, le Père Zhang a dû subir, toute sa vie, les condamnations et vexations du communisme régnant.

Il continuait encore à témoigner de sa foi et disait qu’il était têtu, car les communistes n’avaient pas réussi leur «lavage de cerveau», et cela, en dépit de plus de vingt-quatre ans de prison. Depuis l’an 2000, il avait été nommé administrateur apostolique de Kunming, Dali et Zhaotong, contribuant notamment à la construction et reconstruction de nombreux lieux de culte dans le Yunnan. L’église de Gongshan (lieu où vivait Zacharie et quelques enfants de ce dernier) a été consacrée par ce saint homme.

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SAINT SEBASTIEN

SAINT SEBASTIEN : C’est certainement l’un des plus célèbres martyrs romains. Officier

dans l’armée de Dioclétien au IIIe siècle, il tenta de cacher qu’il était chrétien. Malheureusement, il fut découvert.

Refusant d’abjurer, il fut condamné par l’empereur. Lié nu à un arbre, il servit de cibles à ses propres soldats qui lui envoyèrent des flèches dans tout le corps.

COMPAREZ LES MOEURS ROMAINES DU IIIè Siècles et ceux des Lissous de la Salouen du début et milieu du XXè siècle, cf sur site les témoignages du seul témoin laïque de la mission dite du Thibet ,et, aussi du martyr de Jules Etienne Dubernard (MEP), martyr dans les environs de Tsechung et de Pierre Marie Bourdonnec MEP (curé de Yerkalo) décédé de mort violente plus ou moins en même temps.

PRIONS POUR XIAO PIN

Xiao Pin* est une jeune femme de 26 ans, mère de deux enfants (7 ans et 5 ans). De l’ethnie Jinpo, de confession catholique, elle vient d’un petit village du Yunnan

à la frontière birmane. Elle est mariée depuis 2009 à un homme d’un village voisin. Les débuts de leur mariage furent heureux, mais peu après, Xiao Pin a commencé à être victime de violences conjugales, qui se sont installées dans le couple comme une habitude, aggravée par la consommation d’alcool. Le niveau de violence est monté d’un cran le 29 juillet dernier. Elle a eu le nez cassé, a dû être hospitalisée une semaine et en est sortie profondément choquée. Elle souhaite divorcer, mais son mari refuse à cause de la pression sociale, et menace de la tuer. Cette menace de mort qui pèse sur elle l’a poussée à s’enfuir de son domicile. Elle n’a plus la garde des enfants, restés chez le père, et s’est retrouvée à la rue, seule pour survivre.

Xiao Pin(pseudonym), 26, is a mother of two children (7 years old, and 5 years old). She is from south Yunnan, China, boarder of Myanmar. She got married with a young man from neighborhood village. After the marriage the husband started to beat her from time to time. Last time she was beaten was on 29th of July, she was very frightened, her nose was broken, she stayed in the hospital for one week. After she wanted to divorce, but because of social pressure, her husband doesn’t want to get divorced, instead he wants to kill her, that’s why she is running away, she wants to hide from her husband.

Li Hua du 20.10.18

dmc

LA REVANCHE DU PETIT LISSOU

Au début de juin … , je reçois un message de monsieur Yan-Appa, le plus riche marchand du district de Kung-Shan dans la Haute Salouen. Il m’invite, ainsi que tous les notables de la vallée, à venir assister aux obsèques de son frère. Je n’hésite pas ! D’abord Appa est une vieille connaissance, presque un copain… et puis une petite semaine de banquets me changera agréablement de mon maïs quotidien ! J’atteins Sekkim en deux jours de cheval, le long du fleuve. Je vais saluer le maître de céans et je me rends au salon pour les trois révérences habituelles devant le cercueil laqué de rouge, gardé par des parents vêtus de blanc.

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