Les lieux
“La population est divisée en six classes : les officiels, les lamas, les tributaires, les fermiers, les esclaves et les mendiants. Parmi les chefs civils, les uns sont héréditaires, les autres sont nommés temporairement par le Gouvernement de Lhassa ou les seigneurs féodaux. (page 6)
“Le peuple est taillable et corvéable à merci. Dans le principe, chaque famille a reçu de son chef un lot de terrain qu’elle ne peut aliéner.” (page 6)
“Le sort des fermiers ne diffère pas sensiblement de celui des tributaires : ils doivent partager le revenu de leurs champs avec les propriétaires, tributaires, lamas, qui se reposent sur eux du soin de les cultiver”. (page 6)
Les régions les plus peuplées sont le bassin du Brahmapoutre, de Lhatsé à Tsétong, dont la population est estimée à 250.000 habitants, et le Thibet Oriental. d’après les enquêtes faites les officiers chinois durant leur occupation, de 1906 à 1918, les territoires soumis naguère à leur contrôle : Chamdo, Tchraya, Guenta, Kiangkha, Kongkio, T’ongpou et Sangai, ont une population de 40.000 familles soit de 200.000 à 250.000 habitants”.
“Si les deux régions les plus peuplées du Thibet n’ont ensemble qu’un demi-million d’habitants, il semble que la population totale du Thibet indépendant ne peut dépasser deux millions”. (page 7)
(…) Les autres localités les plus importantes sont; Gyangtsé petit centre de commerce Thibéto-indien; Chigatsé, bourg voisin de la lamaserie de Tchrachi-lhumbo : Tsétong, village sur la rive droite du Brahmapoutre, Chamdo, dans le Thibet Oriental, point stratégique situé au confluent des deux rivières qui forment le Mékong, ne compte pas deux cents feux. Yatong, dans la vallée de Chumbi, et Garthok, dans le Thibet Occidental, ouverts au commerce britanique, ne sont que des hameaux”. (page 8)