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Que s’est-il passé le 15 août 1950 ?

Les Chinois, ou plus précisément l’Armée de Libération, préparaient l’invasion du Thibet et occupaient Deqin (Atundze – cf. article du chanoine Alphonse SAVIOZ lequel occupait la résidence se trouvant non loin du marché, elle-même occupée par ALN), ville frontière avec ce qui est maintenant la Région Autonome (?!?) du Thibet (RAT).

Oui, cela est tout-à-fait correct, mais un signe venu du «ciel» a totalement désorienté les Thibétains qui sont très superstitieux, un immense tremblement de terre!

De magnitude 8,6 sur une échelle de dix, en sachant que le tremblement le plus violent jamais recensé indiquait 9,5 et l’épicentre était le Chili (Valdivia – 22 mai 1960).

L’épicentre de celui dont nous voulons faire mémoire est au Thibet, non loin de l’Assam, plus précisément la région de RIMA (pas CHATEAU RIMA dans la Sibérie du Var ?!?)..

Un clin d’œil à la Fraternité EUCHARISTEIN qui a une maison à Château Rima dans le Var (Fréjus-Toulon), communauté dont le fondateur est un passionné de ce qui était la «mission du Thibet», ce qui serait plus juste d’appeler la mission des «marches Thibétaines du Yunnan et du Sichuan».

L’église ci-dessus a été très abîmée par ce tremblement de terre et a dû finalement être détruite. Elle est maintenant remplacée par une chapelle beaucoup plus petite. L’ancienne église avait été construite par le père Annet Genestier (MEP).


La propagande chinoise avait annoncé qu’il fallait libérer le Thibet car il y avait de nombreux «colonisateurs étrangers» alors qu’en réalité, on pouvait les compter sur les doigts d’une main, maximum deux, et encore*. L’un d’eux, Robert FORD, dans son récit intitulé «Tibet Rouge – Capturé par l’armée chinoise au Kham» (Ed. Olizane 1957/1999), a indiqué les faits suivants:

«Le soir du 15 août 1950 alors que je me trouvais dans mon bureau en train d’écrire une lettre, je sentis ma chaise bouger. Je cessai d’écrire et j’entendis aussitôt un craquement sinistre venant de la charpente. Je levai les yeux et vis les murs onduler, et de la poussière tomba sur moi du plafond. Puis le bâtiment entier se mit à trembler, et je me précipitai hors de mon bureau.
– Sortez tous ! criai-je aux serviteurs. Vite ! Courez ! C’est un tremblement de terre.
Cela me semblait largement dépasser l’intervention des dieux, car il ne s’agissait pas d’un tremblement de terre anodin: on aurait dit la fin du monde.
Il s’agissait apparemment de l’un des cinq séismes les plus importants jamais enregistrés, et il avait littéralement changé l’aspect du pays. Des montagnes étaient devenues vallées et vice versa. Une montagne était tombée dans le Brahmapoutre, changeant son cours, et des centaines de villages étaient inondés. Des glissements de terrain et des inondations avaient causé des pertes humaines considérables.
L’épicentre du séisme se trouvait sur la frontière entre le Thibet et l’Assam, à environ trois cents kilomètres de Chamdo. Il se trouvait exactement sur mon itinéraire de fuite, en cas d’urgence.

Ce tremblement de terre a eu des répercussions dans la vallée de la Haute Salouen (Salween ou Nu-Jiang ou Loutse-Kiang), le chemin le long du fleuve était totalement hors service et d’importants dégâts matériels causés.

L’Eglise érigée par celui qu’on avait appelé le premier Patriarche du Loutse-kiang, le Père MEP Annet GENESTIER, a dû subir d’importants et graves préjudices. Elle sera ensuite entièrement démolie.

Voici encore ce qu’en a dit le missionnaire Angelin Lovey, vicaire de Tsechung/Tsedjong, dans la revue du Grand-Saint-Bernard (GSBT 1951-3):

“Le jour de l’Assomption de la Vierge Marie — dogme dont nous venons d’apprendre l’heureuse définition —, à huit heures et demie du soir, un tremblement de terre, long et violent, nous a secoués au point qu’on se demandait si ce n’était pas la fin. Personne, de mémoire d’hommes n’avait jamais rien vu de pareil ; peut-être que le tremblement de terre qui a éprouvé le Valais il y a quelques années fut de cette force et, par conséquent, vous en savez quelque chose… Il a duré plus de cinq minutes. Un certain nombre de maisons se sont écroulées et de-ci de-là une personne fut écrasée, les résidences ou églises de Tchrongteu et Bahang, ainsi que plusieurs bâtiments de la Mission à Weisi et Siao-Weisi sont sérieusement atteints ou même écroulés partiellement. Les réparations vont leur train, mais exigent de lourdes dépenses dont on se passerait volontiers par le temps qui court. Dieu y pourvoira!” 

Vous trouvez et trouverez sur le site et ci-dessous des photos de l’Eglise de Tchrongteu avant le séisme tout en sachant que la communauté de ce village devenu petite ville a reconstruit l’Eglise plus petite, mais belle (voir aussi sur le site et ci-dessous) en essayant d’imiter ce qu’avait voulu le missionnaire mythique (GENESTIER – MEP, décédé en 1937, et remplacé depuis 1947-48 par un Chanoine du Grand-Saint-Bernard Louis EMERY et secondé par un « missionnaire laïc » Robert CHAPPELET. 

DMC – en la fête de l’Assomption 2017et 2018

*Voici la liste des étrangers se trouvant à l’époque dans le “grand Thibet”:

  • Robert Ford et Reginald Fox, techniciens radio britanniques employés par le gouvernement tibétain
  • Hugh Richardson, représentant britannique à la délégation indienne
  • Heinrich Harrer et Peter Aufshnaiter , alpinistes autrichiens qui ont fui les camps d’internement britanniques en Inde
  • Nedbailov, Russe blanc qui travaillait avec Aufshnaiter sur le projet hydroélectique
  • Geoffrey Bull, missionnaire anglais (Smith, 278).

Fox est parti avant l’invasion chinoise ; Richardson est reparti en Inde ; Harrer et Aufshnaiter se sont enfuis vers l’Inde ; les Chinois ont capturé Ford et Bull. Pendant quelques mois de l’année 1950, l’Américain Franck Bessac a également résidé au Thibet (Les guerriers de Bouddha – Mikel Dunham – Acte Sud 2004/2007)

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