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MESSAGE DU CARDINAL BO

Mes chers concitoyens et concitoyennes,
Je vous souhaite à tous un Noël béni. Soyons tous imprégnés de paix. 2017 a été une année mémorable pour les Chrétiens et le peuple du Myanmar.

Le pape François, l’apôtre de l’Amour et de la Paix, a honoré cette nation de sa visite pastorale, atteignant l’Eglise dans les marges, apportant grandes joie et fête. Malgré tous les défis, il a visité tous les acteurs du pays, exhortant chacun d’entre eux à continuer le pèlerinage de la paix.

Il a laissé à l’Eglise et à la nation une mission urgente : guérir les plaies, rechercher la réconciliation complète, rendre la haine par l’amour rédempteur.

Dans le mystère de l’Incarnation, le message central de Noël est de réconcilier l’humanité blessée avec Dieu et les uns avec les autres. Les anges ont chanté lors du premier Noël : paix aux hommes sur la Terre. En tant que nation, nous avons besoin de guérir les blessures connues et cachées. La guerre fait rage dans de nombreuses régions. Des milliers de Kachins vont vivre leur septième Noël en tant que déplacés dans leur propre pays. Les gens qui prospèrent sur des récits de haine, blessent nos frères et soeurs avec la guerre, le déplacement de population et la pauvreté, faisant d’un pays avec des ressources naturelles abondantes, l’une des nations les plus pauvres du monde. Les blessures économiques, les blessures sociales, les blessures politiques continuent de saigner la nation. Les récents événements ont fait que la nation était contestée par la communauté internationale. Nous devons mettre en œuvre l’agenda de l’Amour et la Paix !

Nous pouvons y parvenir. Si Dieu peut se réconcilier avec l’humanité à travers son Fils, nous aussi nous pouvons nous réconcilier les uns avec les autres. La paix doit devenir la religion commune de cette nation. L’exploitation des forces extérieures doit cesser. L’Irrawaddy est une rivière sacrée pour les habitants du Myanmar. Elle est notre mère. En faire une marchandise et vendre ses entrailles pour construire un barrage, c’est la blesser, priver des milliers de ses fils et de ses filles de leur moyen de subsistance. Les ressources naturelles n’appartiennent pas aux entreprises et aux pays voisins. C’est un héritage sacré de notre peuple. L’exploitation des ressources constitue la cause principale de nos blessures, de nos guerres, de notre haine mutuelle et des déplacements de population. La paix fondée sur la guérison des blessures est possible.

La Paix authentique est construite sur l’amour. C’est le message de la visite du pape François. L’amour compatissant doit devenir la religion commune de cette nation. Les religions doivent se rassembler pour la paix. Ceux qui cherchent la haine au nom des religions manquent d’amour.

Imaginons, de manière créative, une nation d’espoir. Noël est cette saison d’espoir. Je prie pour que chacun d’entre nous soit béni, afin que nous puissions mobiliser nos instincts spirituels pour construire le Myanmar en tant que nation d’opportunité, de paix, d’amour et de guérison pour nous tous.
Joyeux Noël et bonne année !

EDA 28.12.2017