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FETE DU BHX MAURICE – 11 AÔUT

11 août. Bienheureux Maurice Tornay. Prêtre et martyr.

FÊTE
Le Bienheureux Maurice Tornay naquit le 31 août 1910 à La Rosière, Orsières, diocèse de Sion. Valais, Suisse. Ses parents, de condi¬tion modeste, étaient riches de foi et d’amour du prochain. 11 fut baptisé, le 11 septembre suivant et confirmé en 1918.

Entré au Monastère des chanoines réguliers du Grand-Saint-Bernard, il émit sa profession religieuse le 8 septembre 1932. En 1936, il partit pour la mission du Thibet à laquelle les Pères de sa congrégation collaboraient depuis quelques années et dont le centre était à Weisi, dans le futur diocèse de Kangting. Il fut ordonné prêtre à Hanoi, le 24 avril 1938. Il dirigea durant sept ans le Probatoire-Petit¬Séminaire de Houa-Lo-Pa, puis il fut nommé curé de Yerkalo au Thibet indépendant. Là, il fut en butte à l’animosité des lamas qui l’expulsèrent de sa paroisse et donnèrent l’ordre aux chrétiens d’apostasier. Dans l’espoir d’obtenir des autorités supérieures un édit de tolérance, il se mit en route pour Lhassa, mais les lamas lui tendirent une embuscade et l’abattirent près du col du Choula, le 11 août 1949. Il fut béatifié par le Pape Jean- Paul II, le 16 mai 1993.

Tout comme au commun d’un martyr; sauf ce qui suit:

Deuxième lecture (au choix): Sermon de saint Augustin, du commun d’un martyr, ou: Extraits des lettres du Bienheureux à ses proches et à ses amis.

Ne croyons pas pouvoir aimer sans souffrir,sans souffrir beaucoup.
«Le temps s’en va; il est donc nécessaire que les désirs enfantins, les amusements puérils disparais¬sent pour laisser place à un travail assidu. Chers parents, soyez per¬suadés que je mets à mes devoirs toute mon application, toutes mes forces . »

«L’homme ne fait pas son ami d’un grain de sable, ni Dieu de ce qui n’est pas élevé à la hauteur de son rang. C’est pourquoi son Fils s’est immolé pour nous, nous a la¬vés de son sang précieux et nourris de sa chair sacrée. Par là, il a fait de notre âme un ciboire et il y de¬meure perpétuellement. jusqu’à ce que nous soyons assez fous pour l’en chasser par le péché mortel.»

«Dans toutes mes difficultés et mes peines, je tâche de trouver quelque chose de nouveau pour mon esprit et de salutaire à mon âme. C’est ainsi qu’on arrive à bout de tout ; et n’est-ce pas ainsi que l’on doit conquérir sa palme de l’au-delà? «Mieux vaut bien vivre que se soucier de vivre longtemps.»

«L’homme est un apprenti ; la douleur est son maître, et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert. Oui. il nous faut recevoir le baptême des peines, des chagrins pour arriver un jour à la maturité. Quel sera ce jour? Ce jour. sera le moment le plus terrible et le plus heu¬reux ; ce jour, ce devra être le moment béni entre tous : la mort! La mort, dis-je. A cette heure-là seulement nous serons mûrs. Tâchons de nous y préparer. Ne perdons pas une minute, car celle-là que nous serions exposés à perdre, sera peut- être la plus précieuse pour gravir un échelon de plus. Quand arriverons- nous à notre épanouissement si, dans notre jeunesse, nous ne ver-sons pas des larmes amères et abondantes?» «J’en suis à me demander par instants si l’enfer est possible, en ce sens qu’il y aurait des hommes assez fous pour aller s’y précipiter, quand Jésus est là, coeur ouvert, prêt à nous envelopper de la flamme de son amour éternel! Pensée infinie, infini regard, éperdu dans l’infini !…»

«L’éternelle vie ne m’a jamais été si dévoilée, et la présente ne m’a jamais paru si belle… Je ne puis parler, ni même pleurer de mes yeux de chair; mais le coeur et l’âme ne sont que sanglots et prières.»

«Je dois aller là-bas et travailler de toutes mes forces, pour le bon plaisir de Dieu, et cela sans me faire remarquer, sans qu’on parle de moi, et m’exténuer par pur amour de Dieu.»

«Il faut nous hâter, n’est-ce pas. A notre âge d’autres étaient saints. Si la tige fleurit trop longtemps, le fruit ne peut mûrir avant le froid et la mort. Or, il y a tant de pécheurs, tant de païens qui nous appellent! Nous voulons leur répondre. Notre sang. notre chair, c’est pour eux. Je te le dis encore, il faut nous dépê¬cher. Plus j’ai vécu, plus je suis per¬suadé que le sacrifice — lui seul — donne un sens à nos jours.»

«Je ne voudrais pas prendre ou avoir tenu la place du Bon Dieu dans vos coeurs. Je la lui cède parce que lui seul la mérite. Vous m’avez donné à lui ; chacun de vous m’a donné; chacun de vous mérite la vie éternelle et le centuple en ce monde… Rappelez-vous que tous les plaisirs vous ont déçus jusqu’ici, tous, absolument tous. Le ciel seul nous causera un plaisir non seulement sans tristesse, mais au-dessus de tout espoir.» «Faites de moi un saint prêtre!» «O maman, donne quelques-unes de tes douleurs pour moi. C’est la meilleure prière.» «Vos larmes, donnez-les au Bon Dieu pour les missions. Et puis. je vous en supplie, faites de moi un saint, par vos prières et vos souffrances.»

«Je veux m’exténuer au service de Dieu. Le tout est de commencer toujours, envers et contre tout, et de ne se décourager jamais. Alors, quand on meurt, on a vaincu.» «Cette ténacité du prêtre n’est pas de l’entêtement. Il y a des causes qui exigent le don complet de soi-même. La cause du Christ est de celles-là: elle doit avoir des défenseurs intrépides, des témoins.»

Répons: du Commun
Hymne:  A toi, Dieu, notre louange

ORAISON
Dieu, qui a envoyé le Bienheu¬reux Maurice porter la lumière de l’Evangile aux peuples de la Chine et du Tibet jusqu’au sacrifice de sa vie, accorde-nous, par ses mérites et son intercession, d’être, nous aussi, de vrais témoins de l’Evan¬gile et de partager un jour sa gloire dans les cieux. Par Notre Sei¬gneur.
Messe: du Commun d’un Martyr. Gloria
Oraison: comme ci-dessus.

COLLECTA
Deus, qui Beatum Mauritium presbyterum misisti
ut gentes Sinenses ac Tibetanas Evangelii lumine illustraret
usque ad effusionem sanguinis, eius meritis et intercessione
concede
nos quoque fidei testes lideles inve¬n iri
atque illius gloriae in caelis esse participes.
Per Dominum.

dmc le 6 mars 2017