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Grand reportage du Figaro Magazine du 2/2/2002

Les chrétiens oubliés du Tibet

Les lamas les ont pourchassés au XIXe siècle, les gardes rouges au XXe. Pendant la Révolution culturelle, ils ont caché leurs missels et leurs cloches. Aujourd’hui, les 10’000 catholiques tibétains installés aux confins de la frontière birmane vivent en paix… oubliés de tous.

Par Léopold Sanchez, enquête de Constantin de Slizewicz. Photos: Jean-Luc Moreau/Gamma

église catholique de Bahang

Une croix blanche au pied de l’Himalaya. La petite église catholique de Bahang, dans la vallée de la Salouen, au Tibet, a été construite il y a cent cinquante ans à 2’500 mètres d’altitude… et à trois heures de marche de la route carrossable la plus proche.

église catholique de Bahang

Un curé quasi-centenaire. Dans l’église de Bahang, le père Zacharie, 97 ans (au centre), commente les Evangiles et prononce l’homélie. Il est l’un des derniers à avoir connu les missionnaires avant l’arrivée des gardes rouges, en 1952.

église catholique de Bahang

Une cloche française les appelle à la prière. Les enfants sont nombreux pour la veillée de prière. La cloche qui rythme la vie du village a été fondue en France en 1830 et cachée par les habitants pendant la Révolution culturelle.

église catholique de Bahang

Il veille sur 15 paroisses. L’autorité morale du père Zacharie (ici, dans sa chambre de Gongshan) s’étend à toute la communauté chrétienne de la Salouen et du Mékong, soit environ 10’000 fidèles.

église catholique de Bahang

Des missionnaires persécutés. En 1930, à Port-Saïd, quatre missionnaires de l’Hospice du Grand-Saint-Bernard, en Suisse, s’apprêtent à partir pour le Tibet.

église catholique de Bahang
église catholique de Bahang

La mémoire de l’un deux, le père Maurice Tornay, assassiné par un lama en 1949, est encore vénérée par son lointain successeur, Lu Rendi, 31 ans (en haut avec la photo du missionnaire, en bas sur sa tombe).

église catholique de Bahang

Des religieuses obligées de se marier. En 1952, à Tsé Zhong, de jeunes Tibétaines qui avaient pris le voile ont été pourchassées par les gardes rouges au moment où la Chine revendiquait sa souveraineté sur le Tibet. Forcées de se marier, certaines d’entre elles, comme Ma Li Maria, 82 ans (photo ci-dessous avec son mari), sont aujourd’hui arrière-grands-mères…

église catholique de Bahang
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