IV. Jugement populaire de Oudjien et de Ashia
Journal d’un catholique thibétain
Dans ma contrée d’origine, les premiers qui passèrent en jugement populaire furent Oudjien de Qumatong et Ashia de Wangzhiwang (l.). Les agissements des communistes ressemblent-ils à ceux des vauriens et des brigands? Jugez-en d’après ce que je rapporte ci-dessous! Les membres des familles Oudjien et Ashia avaient travaillé dur durant de nombreuses années. Au prix de beaucoup d’efforts et de sueur, et en vivant simplement, ils étaient parvenu à épargner un peu d’argent. Par exemple, ils parcouraient les montagnes à la recherche de plantes médicinales qu’ils vendaient pour se faire un peu d’argent. Ainsi, ils purent améliorer leur maison et élever un peu plus de bétail.
Les miliciens avaient appris à faire le mal et à mentir
Le niveau de vie de ces deux familles s’étant amélioré quelque peu, avec effronterie, les communistes inventèrent de toutes pièces des griefs. Ils forcèrent les plus pauvres à les accuser et à les condamner. Ils confisquèrent tous les terrains qu’ils possédaient. Ils donnèrent l’ordre aux milices populaires d’ouvrir les portes de leurs greniers et d’emporter, selon leur bon plaisir, toutes les provisions. Tout leur bétail devint propriété des coopératives de production. Ainsi furent brisées ces familles chaleureuses.
Les miliciens avaient appris à faire le mal et à mentir. Ils savaient bien qu’agir ainsi était très injuste, mais personne n’osait dire une parole aimable. De plus, en leur cœur, ils étaient inquiets, car ils craignaient d’avoir un jour à subir le même sort. Ils étaient obligés d’agir ainsi, mais au fond d’eux-mêmes, ils étaient tristes, désolés et anxieux.
- Qumatong et Wangzhiwang sont situés un peu au-dessous de Dimaluo.