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L’ARC-EN-CIEL DE YERKALO N°1-BURDIN Emile et LOVEY Angelin

(Édition du soir)

L’ ECLAIR est mort, vive l’ECLAIR pourrait-on dire. Mais non! le conseil d’administration du journal a décidé de ne pas ressusciter l’éclair, ou, plus exactement, de le continuer sous un nom nouveau: “L’ARC-EN – C I E L”. Voici nos raisons:

1° Un titre, c’est un programme; oui, ce peut être aussi un présage. Or, je vous fais juges! De ces deux mots: l’éclair, l’arc-en-ciel, qui désignent l’un et l’autre de phénomènes célestas, lequel préférez-vous?

L’éclair, emblème de la colère, de la vengeance; l’arc-en-ciel, emblème et gage de la paix! Jupiter lance l’éclair et la foudre pour terrifier les mortels, mais Dieu fait paraître un arc-en-ciel pour les ramener à la confiance, après le terrible châtiment du déluge.

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DOMINIQUE (DOCI) ET LA TENTATION

Ma chambre frissonne. A travers les parois et le papier vermoulu dont elles sont tapissées, mystérieux et froid comme il sied à un messager nocturne, le vent de cet automne (Atuntze 1948) enneigé m’arrive tout droit des hauts sommets où bat la tempête. A son passage, un monde insoupçonné sort du silence. J’ignorais avoir d’aussi nombreux voisins.

Depuis la plume qu’un moineau a laissée prise à une écharde, jusqu’aux planches qui jouent dans les mortaises forcées, chaque chose dit son mot, a son bruit, son mouvement. Une lampe à acétylène éclaire ce concert. Je suis assis d’un côté de la lampe ; mon serviteur et son ombre sont de l’autre. Je regarde l’homme ; je regarde l’ombre : ce ne sont pas les mâchoires qui me font peur, c’est le front.  Oh ! je ne veux pas défigurer un ami. Dominique est un bel homme.

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L’ARC-EN-CIEL DE YERKALO N°2

(Edition du soir).

La direction de l’Arc-en-ciel informe ses nombreux lecteurs des deux mondes, que en conformité avec les lois sur la presse commerciale, tout numéro non refusé constitue un engagement implicite d’abonnement et en entraîne toutes les conséquences juridiques.

Premier vendredi. Comme de coutume, cette fête fut bien suivie : 47 conf. et comm.

Le médecin militaire de Patang, un chrétien du Sse-tch’cuan, vient faire de la vaccination au pays des Salines . Nos chrétiens ne se pressèrent pas de recourir à ses services; ce n’est que 15 jours plus tard, quand on eut la preuve que le remède était bon, que les enfants n’en mouraient pas, qu’ils prièrent de vacciner leurs enfants.

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L’ARC-EN-CIEL DE YERKALO N°3

(Edition du soir)

Le mois d’avril est un des plus beaux de notre hémisphère. La vie renaît partout, dans la nature et dans les âmes! Combien d’âmes en effet, sous la poussée irrésistible de la grâce, se seront réveillées en cette fête de Pâques! Combien qui auront produit des bourgeons des bonnes oeuvres et exhalé les parfums des fleurs de la sainteté en cet anniversaire de la Résurrection! Dieu seul en connaît le nombre,

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DANS LE THIBET INDEPENDANT (Goré)

Dans le Thibet indépendant 6-13 Septembre 1920 À plusieurs reprises, le Gouverneur de la province thibétaine voisine de Markhang (Bas-Khang), nous avait invité à Kiangkha, capitale de la province. Ce fut pour répondre à son aimable invitation que mon collègue, le Père V. Nussbaum et moi, entreprîmes le voyage de Yerkalo à Kiangkha, du 6 au 13 septembre 1920.

6 septembre. – Du plateau de Yerkhalo, nous descendons sur le bord du Mékong, au village de Gunra, dernier village mosso. Un peu au-dessus du village, un pont de corde reliait jadis les deux rives du Mékong appelé ici Da kio ou La kio. En 1905, les Thibétains s’étant révoltés contre la Chine, défense fut faite de le rétablir.

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L’ARC-EN-CIEL DE YERKALO N°4

(Edition du soir)

Le mois de mai s’ouvre pour nous avec son plus beau sourire. Bonnes nouvelles de tous les fronts de guerre, y compris le front intérieur sur lequel nous peinons et suons. Le P. Tornay est arrivé à Tsechung depuis quelques jours, et il y fait ses premières armes en thibétain, sous l’experte direction du vieux capitaine qu’est le P. Goré.

Le jeune thibétisant brûle littéralement les étapes: quid erit puersiste; Son maitre se ménage toutefois des loisirs, qu’il occupe à faire gémir la presse. Articles et programmas, pétillant d’esprit et de bonne humeur, se succèdent à un rythme accéléré; ce dont nous félicitons et remercions tout à la fois le P. Goré, qui a retrouvé sa jeunesse, si jamais il l’avait perdue!

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L’ARC-EN-CIEL DE YERKALO N°5 (Yerkalo – Batang)

(Edition du matin)

I. N.D. Médiatrice de toutes les grâces et le Sacré-Coeur se partagent le premier jour de juin. C’est à espérer que ce mois qui s’ouvre si bien, nous vaudra d’abondantes grâces et consolations. Aujourd’hui et demain, tous nos chrétiens s’activent aux préparatifs

de la Fête-Dieu : couper des arbres, ceuillir des fleurs, balayer places et chemins, orner l’eglise et dresser le reposoir : il y a du travail pour toutes les bonnes volontés. Le curé, entre deux séances du confessional vient donner des avis et constater où en est le travail.

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L’ARC-EN-CIEL DE YERKALO N°6

(Edition du matin)

Le chroniqueur intérimaire de l’Arc-en-ciel espérait en avoir fini avec son numéro de juin et le récit du voyage à Batang des PP. Tornay et Lovey, récit que dans sa petite vanité il n’était pas loin de regarder comme son chant du cygne. Il espérait pouvoir répondre aux sommations de son beau-père qui l’objurgue à chaque courrier de réintégrer le domicile conjugal sous peine de divorce éternel.

Hélas: la force des événements dépasse les efforts de la meilleure volonté! Par ailleurs, Mgr. m’écrit qu’en envoyant M. Tornay encore insuffisamment préparé à sa tâche, on renouvelle l’erreur trop souvent commise, hélas, de confier un poste à un prêtre qui, faute de connaître la langue ou les affaires de ce poste, risque de tomber dans les pièges que lui tendent les ennemis de l’Eglise. Mgr. n’a que trop raison, quoique les PP. Goré et Lattion ne soient, de leur côté, que trop excusables d’avoir pressé la venue du P. Tornay à Yerkalo! Aussi, tout bien considéré, je me suis résigné à prolonger un peu mon séjour à Yerkalo. ( Tout bien pensé, il le faut absolument, car M. Tornay ne bat le coup.) Je laisse la responsabilité de cette phrase à celui qui l’a écrite, me contentant de constater qu’elle concocrde assez bien avec sa devise qui consiste à toujours faire faire par les autres ce qu’on pourrait faire par soi-même! et je prie le cher P. Goré de ne pas trop se presser d’âtre en justice contre le Dr. Legendre qui finira bien par revenir… à des sentiments plus filiaux!

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M.T. – GIORNALE DES POPOLO (3)

Un’avventura estiva in Tibet  nei luoghi del beato Tornay

La famiglia Cipolla decide di dedicare le vacanze estive per un lungo pellegrinaggio fino a Yerkalo.
Sette anni fa il primo viaggio sulla tomba del loro an ompaeso, per ritornare l’anno successivo in ccasione dei 50 anni dalla morte del beato. (CORINNE ZAUGG)

Nel 1998, un anno prima del cinquantesimo anniversario dal martirio di Maurice Tornay, una famiglia valesana – padre, madre e quattro figli tra i nove e i sedici anni – decide di andare in Tibet sulle sue tracce. L’idea nasce allorchè un nipote del beato, anch’egli come lo zio, canonico del Gran San Bernardo, incontra la famiglia dell’avvocato Daniel Cipolla nella loro parrocchia di Martigny-Bourg, di cui il religioso diventa responsabile. Attraverso quest’ultimo avviene anche l’incontro con un anziano religioso, sempre del Gran San Bernando, anch’egli missionario in Cina. I racconti del nipote di Tornay da una parte, i ricordi del missionario dall’altro accendono la curiosità e la voglia da parte della famiglia Cipolla, di seguirne concretamente le tracce sin sul tetto del mondo.

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LES PAROISSIENS DU TOIT DU MONDE

Étonnant: les paroissiens du Toit du Monde

Dans l’Himalaya, on trouve des catholiques. A Yerkalo, près de la frontière sino-birmane, quatre cents Tibétains, coupés de tout, perpétuent la foi héritée des missionnaires européens, dans un environnement entièrement bouddhiste. Reportage au village des chrétiens oubliés.

Tchen Tchin est chauffeur de camion. C’est un Tibétain comme des milliers d’autres. A ceci près: lui, sa femme et ses trois enfants sont catholiques. Les derniers des Mohicans? Les premiers de cordée, plutôt. Car la famille de Tchen Tchin est le pilier de la petite communauté chrétienne de Yerkalo, dans la région autonome du Tibet.

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LAURENTI SIAO (ancien) PRETRE

En novembre 1996, j’ai fait un petit voyage en Chine continentale. J’ai visité Pékin et la capitale provinciale du Shensi où, le 17 novembre, j’ai assisté à l’ordination sacerdotale de Laurenti Siao, le deuxième prêtre d’origine et de culture tibétaine. Le long travail d’évangélisation des Tibétains de l’Est entrepris par les Pères des Missions étrangères de Paris — MEP — secondés ensuite par les chanoines du Saint-Bernard, mûrit lentement.

Grâce à l’audace et au courage des Pères MEP, à partir de 1860, les premières communautés catholiques purent germer dans les Marches tibétaines, zone tampon entre la Chine et le Tibet dépendant directement de Lhassa où la religion chrétienne était toujours strictement interdite. Quelques fidèles tibétains, une dizaine de prêtres MEP et finalement le chanoine Maurice Tornay versèrent leur sang, victimes de la haine suscitée par les lamas. En 1905, Yerkalo reçut son baptême de feu: onze fidèles et le Père Bourdonnec sont massacrés.

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TORNAY/LOVEY/BURDIN-1946

 « … Hélas ! la persécution dont les chrétiens et le missionnaire de Yerkalo, notre cher Monsieur Tornay, sont l’objet depuis une année est loin de s’apaiser ! Il y a un an aujourd’hui que je suis de retour de Yerkalo. Au début de décembre 44, j’y fis une visite au cher P. Burdin qui n’avait jamais eu le plaisir de recevoir de confrères à Yerkalo, durant les 5 ans qu’il y séjourna, et qui lui-même n’était pas redescendu dans nos régions depuis un an et demi. C’est vous dire l’isolement du curé de Yerkalo, le seul missionnaire résidant au Thibet proprement dit ! Vous savez le reste : ma maladie, les bons soins du P.Burdin, ma guérison quasi miraculeuse, le jour de Noël, grâce aux reliques de Ste Thérèse mises sous mon coussin. J’étais assez remis pour songer à me mettre en route pour Tsechung quand, à son tour, le P. Burdin, mon infirmier si dévoué, tomba malade et mourut le 16 février après 12 jours de souffrances très grandes. Vous devinez mon chagrin ! … »

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Histoire de la chrétienté de Yerkalo

Comment une quarantaine de chrétiens chassés de BONGA, premier centre d’implantation de l’église au Thibet Oriental, sont parvenus sur les bords du MEKONG, sous la conduite des Pères Auguste DESGODINS et Felix BIET, prêtres des Missions étrangères de Paris (MEP)?

La communauté chrétienne de BONGA fut fondée en 1854 sur les terres louées pour 50 ans par le Père RENOU, pionnier de la Mission dans les Marches Tibétaines. Situé dans un vallon latéral, à une bonne journée de marche du fleuve SALOUEN (SALWEEN), BONGA devint une chrétienté assez florissante, vivant en bon rapport avec les villages des bords du fleuve, peuplés de NOU (LOUTSE), tribu timide et soumises aux Thibétains. La conversion d’un ou deux villages à cette religion étrangère excita la jalousie des Lamaïstes et attira des persécutions constantes jusqu’au jour où la Mission fut complètement détruite et réduite en cendres le 7 octobre 1865.

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Géographie de Yerkalo

Le nom tibétain de la région est TSAKHALO, ce qui signifie “auprès des puits de sel”; cela constitue l’ensemble de la région des salines située sur les deux rives du MEKONG, avec les villages de KIATA et ses hameaux dominés par la lamaserie de LAGONG dont il ne reste que des ruines, et une dizaine de kilomètres plus au Nord, le village des eaux chaudes, KHIOTSEKA, dominé par le pic DAMIANG (6000 m.).

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DESGODINS ET YERKALO

Ce qui fait la curiosité de Yerkalo,

ce sont les petits puits d’eau salés creusés entre les énormes galets de granit qui forment le lit même du Lan-tsang-kiang (pour les francophones Mekong), au-dessus des eaux basses et moyennes, sur les deux rives.

Ces puits ont de 4 à 7 mètres de profondeur. Dans certains puits l’eau salée semble suinter à travers les fissures de la roche, ou entre les galets dont les parois du puits sont formées.

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MAURICE TORNAY PAR P. SAVIOZ

Voici 30 ans: Le martyr du père Maurice Tornay   (Souvenirs du P. Alphonse Savioz)

Pour commémorer le trentième anniversaire de la mort du Serviteur de Dieu Maurice Tornay, 11 août 1949, je voudrais rappeler quelques souvenirs des cinq mois passés avec lui à Atuntze, juste avant son départ pour Lhasa et son sacrifice suprême. Avant de vous présenter quelques traits de l’attachante figure du Père Tomay, vous me permettrez d’abord de situer les lieux et circonstances des derniers mois de son pèlerinage terrestre.

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YERKALO PAR BOB CHAPPELET

YERKALO – FRANCIS GORE – VINCENT LY 

Le Père Goré dira souvent qu’il a été pendant 10 ans curé de Yerkalo. Cela doit donc être vers 1918 qu’il y fut nommé. C’est qu’à l’époque il fallait à Yerkalo un missionnaire qui n’ait pas froid aux yeux, qui possède à fond son chinois et son thibétain. Car à l’époque, Yerkalo est encore sous administration chinoise. Le village fait partie de la préfecture de Batang, ville thibétaine à trois ou quatre jours de cheval de Yerkalo, où se trouve le siège du préfet chinois. 

Il y a aussi une petite colonie chinoise et une importante mission protestante, plus une garnison chinoise de 100 à 150 hommes. Yerkalo se trouve à quelque huit jours de cheval au nord de Tsechung, toujours dans la vallée du Mékong; c’est la première mission thibétaine.  Un gros torrent, coulant au fond d’un profond ravin, coupe en deux le plateau de Yerkalo, que d’énormes glissements de terrains ont formé jadis au pied de la montagne.

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SAVIOZ SUR LES PAS DE MAURICE TORNAY – 1996

Après 16 étapes de marche vers Lhassa, le Père Tornay fut arrêté et forcé de rebrousser chemin.

Il fut tué avec son fidèle domestique Doci, dans une embuscade organisée par les lamaseries de la région de Yerkalo. Le meurtre eut lieu sur le versant chinois du Choula, col faisant frontière entre le Thibet et la province du Yunnan. Dans la petite caravane de retour, deux des compagnons serviteurs purent s’échapper et revenir à Atundzé (Deqin), à deux journées de marche du lieu du meurtre.

Le Père Savioz, dans cet article, reppelle le départ du Père Tornay depuis Atundzé et le retour douloureux de la petite caravane, avant de raconter les circonstances qui l’ont conduit à son pèlerinage «sur les pas du bienheureux Maurice Tornay».

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Yerkalo

Altitude 2640 m

En tibétain Tsakha = pays du sel. En chinois, Yentsing = puits de sel

Le village de Yerkalo est situé à 300m au-dessus du Mékong, sur la rive gauche. Le plateau de Yanjing se divise en deux plaines sœurs séparées par un profond ravin dont le torrent alimente les cultures.

D’un côté, Pétine le village Mosso Thibétain appelé Xia-Yanjing (Yanjing inférieur) de l’autre, c’est Yerkalo ou Shang-Yanjing (Yanjing supérieur) le village chrétien.

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LES CHANOINES DU GSB AU YUNNAN (1)

Le début de la mission

L’objectif de la Mission du Tibet, par la suite appelée “Mission de Tatsienlu [Kang Ding]”, était l’évangélisation de ce pays. Vu les traités inégaux imposés à la Chine, cette mission put s’installer le long de la frontière sino-tibétaine, mais fut expulsée du Tibet.  La Société des Missions étrangères de Paris, qui gérait cet immense diocèse, invita les chanoines du Grand Saint-Bernard à se rendre dans cette région frontière. Conformément au but principal de la congrégation – qui était d’ouvrir des hospices près des cols pour venir en aide aux voyageurs – les chanoines avaient pour objectif de construire, dans le Yunnan du nord-ouest, un hospice selon le modèle du Grand Saint- Bernard.

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LES CHANOINES DU GSB AU YUNNAN (2)

La mission pendant les années de la guerre civile

Si la fin de la deuxième guerre mondiale engendra de nombreuses espérances, les réalités ne se modifièrent que légèrement. Le Yunnan était administré par un gouverneur qui ne dépendait que formellement du gouvernement de Nanjing. Les régions reculées de ce vaste territoire continuèrent à être le théâtre de combats sporadiques.

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LES CHANOINES DU GSB AU YUNNAN (3)

 La mission face au régime communiste

Les forces de l’Armée Populaire de Libération n’occupèrent la pointe nord-ouest du Yunnan qu’au cours du printemps 1950. Elles ne rencontrèrent qu’une résistance plutôt faible et furent accueillies très favorablement par une population durement éprouvée durant des mois par les violences et les pillages effectués par les milices tibétaines et celles des chefs locaux:

“Au début de 1950, la “libération” par les milices régulières rouges fut accueillie avec soulagement par la population de Weisi et par les diverses peuplades de cette région frontière. Les Tibétains, par leurs pillages et leurs excès avaient travaillé en faveur des communistes”.

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Récit du meurtre de Maurice TORNAY par Francis GORE MEP

Nous avons dit que les missionnaires chassés du Thibet en 1865 s’étaient retirés à la frontière sur territoire chinois. C’est ainsi que les Pères Desgodins et F. Biet fondèrent la chrétienté de Yerkalo, sur le Mékong ( 29° de latitude ).

Cette région était administrée par les deux chefs indigènes de Batang, sous le contrôle de la Chine. Après la révolte de 1904 – 1905, elle fut érigée en sous-préfecture, sous le nom de Yentsing et, jusqu’en 1932, administrée par un sous-préfet chinois. A cette dernière date, un lama de la région désarma les troupes chinoises, chassa le sous-préfet et prit en main l’administration.

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